Buryen pure laine et très fier de l’être, le maire Denis Savage a à cœur sa municipalité

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Le maire, Denis Savage, pose devant le beau bureau municipal de Bury, acheté quand la Caisse Desjardins locale a fermé ses portes.

C’est ce qu’il dit de ses 1252 citoyens et citoyennes : « Les gens de Bury ont à cœur leur municipalité et ils ont une fierté incroyable ! », a-t-il déclaré au fil de la grande entrevue qu’il a animée lors de sa rencontre avec le journaliste. Mais ce dernier s’est aperçu que cela s’appliquait exactement à lui aussi…
Il s’était d’ailleurs très bien préparé, n’apportant qu’un tout petit bout de papier, qui lui rappelait simplement les sujets qu’il voulait développer, grâce à sa mémoire phénoménale, jusque dans les plus petits détails !
« Je carbure aux défis. Ce sont mon seul carburant. J’ai toujours beaucoup de projets, je peux en avoir 40 ! Ça m’est arrivé de brasser le village, dans le passé, car je trouvais parfois que ça ne bougeait pas assez vite ! Je rénove, je m’implique dans la vie de Bury, j’aime travailler en équipe », lance-t-il dans une seule tirade, en très bon locuteur qu’il est !
Il n’hésite pas à dire les choses comme elles sont, faisant preuve de transparence et de sincérité, dans tous les sujets qu’il aborde. Avec une authenticité fort appréciable.
« Parmi nos projets, nous attendons une subvention du Fonds régions et ruralité (FRR) pour une belle amélioration dans notre parc Mémorial, soit l’ajout d’un chapiteau permanent, une structure en acier avec des remises pour l’entreposage. Nous avons essayé avec un vieux chapiteau en toile, mais nous avons adopté une meilleure idée. Pour faciliter les activités, nous allons ajouter des balançoires, un terrain de soccer, un cube aménagé en cuisine, un «food truck» qui sera utilisé à plusieurs sauces », révèle-t-il.
« Nous avons réalisé aussi une réfection totale des égouts, de l’asphaltage, du trottoir, un projet majeur pour notre budget, d’un montant de 1,7 million $, grâce à une subvention de 1,4 million $ », évoque-t-il ensuite, avec l’achat d’un camion muni d’un équipement de déneigement, impliquant un investissement de sa municipalité, de 420 000 $.
Il soulève aussi la collaboration municipale avec différents organismes de Bury, pour leurs activités qu’il est très fier d’appuyer.
« C’est le cas de notre marché public, présenté six fois durant l’été. Chaque organisme prépare des activités différentes, en partenariat avec nous, il y a beaucoup d’organismes à Bury qui ont chacun leur place, leur rôle. Nous organisons une soirée des bénévoles, chaque année, ce qui est pour nous très important d’exprimer une reconnaissance pour nos bénévoles, ce sont eux qui maintiennent la vie communautaire. Je pense entre autres à l’Association Athlétique de Bury, maître d’œuvre année après année de la fête du Canada, très important chez nous. Il y a aussi la Société d’histoire et du patrimoine de Bury, qui fait connaître aux citoyens l’histoire de Bury », raconte-t-il.
« Il y a un projet embryonnaire d’un musée militaire des Cantons-de-l’Est, dans lequel la municipalité s’implique, en remettant la caserne incendie actuelle pour y démarrer ce musée, en collaboration avec les Hussars de Sherbrooke », révèle-t-il. « Nous avons acheté un bâtiment, pour 325 000 $ pour la nouvelle caserne, sur la rue McIver, où nous pourrons abriter nos trois camions, un véritable coup de chance. Nous avons bénéficié d’une subvention de 200 000 $, du Fonds de la taxe sur l’essence. C’est le meilleur coup de notre mandat, pour avoir une caserne aux normes », se réjouit-il.
Il parle ensuite de la nouvelle convention signée avec les employés municipaux, un gros rattrapage salarial, « pour être compétitif avec les autres municipalités. Puis nous avons fait face à une grosse problématique, ce printemps, avec beaucoup de problèmes sur nos routes, pour lesquelles nous devons revoir nos façons de faire, car nous n’avions pas de plan de match », admet-il.
« Une entreprise, Maxxum, a élaboré une étude sur le réseau routier de chaque municipalité, commandée par la MRC du HSF. Y seront rattachées des subventions dans le futur. C’est un sujet «hot», en lien avec les changements climatiques. Nos infrastructures ne sont pas conçues pour les intempéries qui ont changé. Et nous n’avons qu’un budget annuel de 2,4 millions $. Pour remettre en état convenable nos chemins, il faudrait dépenser 35 millions $, selon Maxxum ! », déplore-t-il. « Ce que je regrette aussi, c’est que les critères de priorisation des chemins soient déficients, car des chemins très passants sur la route 214 sont classés secondaires, ce qui rabaisse les subventions possibles à 40 pour cent, au lieu de 60. »
Concernant les projets, Bury se prépare à la construction de deux édifices qui fourniront six logements, pour contrer la crise qui sévit en ce domaine, après avoir vendu deux terrains vacants municipaux, à un promoteur qui s’y est engagé par contrat. « Et éventuellement, trois autres terrains seront à vendre, plus tard. Nous sommes fiers également d’avoir pu conserver notre terrain de golf, avec un nouveau concessionnaire qui connaît son affaire. C’était une volonté des citoyens de le maintenir, pour la qualité de vie à Bury », reconnaît le maire.

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Ronald Martel
Originaire de Lac-Mégantic, Ronald Martel a travaillé pendant plus de 20 ans pour La Tribune de Sherbrooke et L’Écho de Frontenac. Son père a été propriétaire de JM Poulin à Cookshire, une épicerie devenue supermarché.
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