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Un événement littéraire unique à Dudswell : Petite conférence sur le premier livre de Lélie Lesage

LelieLesage

Lélie Lesage, photographiée à la Foire mondiale du livre pour la jeunesse, de Bologne, montrant dans ses mains son album écrit et illustré par elle-même, en avril 2024.

Une activité plus que culturelle, à plusieurs égards, se déroulera le samedi 27 juillet, de 18 h 30 à 20 h, à La Salamandre, située au 16 rue Florence, au lac d’Argent, à Dudswell, secteur de Marbleton.
 Petite conférence sur un sujet peu banal, le premier livre pour la jeunesse de Lélie Lesage, écrit en italien (titre original : La Vita Segreta di Joséphine Baker), La vie secrète de Joséphine Baker, dont la traduction française est prévue pour le futur. Un thé et un dessert sont aussi annoncés pour les participants intéressés qui s’y rendront.
Âgée de 29 ans, Lélie Lesage vit depuis huit ans en Italie, dont les cinq dernières à Venise, mais depuis l’an 2000, elle passe une partie de ses étés au lac d’Argent, à Marbleton. Ce sont ses études de maîtrise en illustration, grâce à un programme d’échange, dans une école réputée de la ville d’Urbino, du nord de l’Italie, qui l’ont amenée dans ce pays d’adoption. Elle agit à double titre comme auteure et illustratrice de son livre, qui lui a pris deux ans à réaliser, paru aux Éditions Giralangolo, Italie, 44 pages.
Sa mère, Sylvie-Anne Jeanson, a transmis l’invitation à toutes les personnes intéressées par le mystère de la grande artiste et vedette du music-hall en France, qu’a été Joséphine Baker, durant la période de sa vie où elle a été engagée comme espionne pour la Résistance française, anti-naziste, une histoire inusitée, un épisode intense et périlleux pour cette grande dame d’origine afro-américaine.
Citons la journaliste Francesca Bolino qui, dans le quotidien italien La Repubblica, écrit : « Mais qui était exactement Joséphine Baker ? Au Panthéon de Paris, temple laïc de la République française, plus de 80 hommes et seulement sept femmes y sont enterrés et célébrés. Parmi celles-ci, au 30 novembre 2021, il y a Joséphine Baker, la seule femme noire. Elle est née en 1906, dans le Missouri (NDLR : aux États-Unis), d’une famille très pauvre, descendante d’esclaves, arrivée à Paris à l’âge de 20 ans, engagée pour jouer à la Revue nègre, dans la capitale d’un empire colonial et multiculturel, où les arts africains faisaient fureur parmi les avant-gardes artistiques », écrit Mme Bolino.
« Joséphine dansait et chantait comme personne ne l’avait jamais fait, sa présence sur scène seins nus avec la jupe banane, l’avait transformée en icône exotique, en femme émancipée, libre, capable de bien plus encore. Elle était l’image de la “femme la plus sensationnelle jamais vue”, comme l’écrivait Ernest Hemingway dans ses années parisiennes. »
Le livre de Lélie Lesage montre en images sa double vie sensationnelle, des Folies Bergères à agent secret, recrutée par les services secrets de la République française alors que le vent de la guerre commençait à souffler sur la vieille Europe… Lorsque le colonel lui propose de rejoindre son réseau d’espions, Joséphine ne déçoit pas la France : « Les Français m’ont donné leur cœur, je suis prête à leur donner ma vie ! », narre la journaliste.
« Première mission dans l’Italie de Mussolini… pour transmettre au général de Gaulle les documents secrets qui l’aideront à conduire le redressement de la France… L’album illustré de Lélie Lesage se termine par le défi de découvrir des détails cachés parmi les dessins, pour tester sa capacité d’observation. C’est une histoire colorée, dédiée aux enfants, mais lisible à tout âge. »
Mme Baker a failli être capturée par la Gestapo, au moins à deux reprises, dans son château Les Milandes où elle cachait des résistants et un couple âgé de Juifs.
Pour plus d’infos, contacter Sylvie-Anne Jeanson, par courriel : sjeanson82@gmail.com

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