En descendant : Géneviève Régimbald, Marie-Antoine Roy et Chloé Boucher-Ravenhorst démontrant une belle santé de sol.
Il y a de la joie sur beaucoup de fermes cette année, non seulement pour la bonté d’un été idéal pour la culture, mais aussi pour la santé de certains sols bien nourris. « Cette année, c’est une année de pas vu » selon l’agriculteur Marie-Antoine Roy, 71 ans, lors d’un atelier sur les sols organisé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. (MAPAQ) à la Bergerie du Maple Leaf, situé près de Sawyerville, le 13 septembre dernier. « Ça a été exceptionnel. On a fait des foins de la première coupe du 29 de mai au 4 juin », a-t-il dit à une quinzaine de personnes venues présenter et apprendre sur la productivité de nos terres.
M. Roy venait de sortir quelques minutes auparavant d’un trou d’environ cinq pieds de profond au bord d’un de ses 1000 acres de champs. En présence de deux expertes du MAPAQ, il me montrait la qualité développée depuis quelques décennies de son sol, nommé scientifiquement un loam Greensboro par Chloé Boucher-Ravenhorst, qui se trouvait avec M. Roy et moi dans le trou, et Géneviève Régimbald, qui nous surveillait par en haut.
Pour ceux qui sont intéressés à creuser encore plus loin, une recherche Google sur le « Greensboro loam » vous amène en premier lieu à une étude intéressante du Département de l’Agriculture fédéral de novembre 1942 sur les sols des Cantons de l’Est, publiée par le Service canadien d’information sur les sols.
« Garde, ça, ça vaut de l’or », a exclamé M. Roy lorsque Mme Boucher-Ravenhorst a exposé une petite bête à environ 18 pouces de profond, au bord du trou. « Parce que, un ver de terre, c’est eux autres qui creusent », a ajouté M. Roy.
« Ça vaut de l’or parce qu’après c’est une autoroute pour les racines, pour l’eau qui descend… », a ajouté Mme Boucher-Ravenhorst.
« Il peut aller jusqu’à trois mètres dans le sol », selon Mme Régimbald.
Mais le premier point exprimé par les experts sur la qualité des sols était concernant les racines. « Il faut avoir des racines vivantes le plus longtemps que possibles dans le sol », a expliqué Mme Boucher-Ravenhorst.
M. Roy n’a alors pas labouré le champ qu’on étudiait depuis 15 ans. Il travaille plutôt une surface de quatre pouces et nourrit son sol avec des cultures pérennes comme la luzerne et l’alpiste roseau.
« Quand je suis arrivé ici, c’était une terre de pauvre. Personne ne voulait s’y installer », a dit M. Roy. Maintenant, « on a une très belle qualité de sol parce qu’on l’a travaillé. On l’a nourri.
« Papa a toujours dit; “ce que tu prends du sol, il faut redonner” ».