50 ans pour Aménagement forestier des Appalaches 

Crédit photo : Aménagement forestier coopératif des Appalaches

Malgré le début de la saison de la chasse à l’orignal, l’Abri-bois de La Patrie grouillait de gens venus souligner les 50 ans d’Aménagement forestier coopératif des Appalaches (AFCA) le 28 septembre dernier. Le groupement a tenu son assemblée générale annuelle en avant-midi, avant que la journée ne se poursuive avec des activités et des compétitions amicales de sciotte, de clou dans la buche et de godendart. Fait à mentionner, cette dernière épreuve a été remportée par deux septuagénaires! 

La Patrie se mobilise 

Bien qu’AFCA ait son bureau principal à La Patrie, la majorité des 19 municipalités de son territoire est située dans la MRC du Granit. Néanmoins, c’est la mobilisation des gens de la communauté de La Patrie qui a mené à la fondation de la coopérative, il y a 50 ans.  

À ce moment, plusieurs municipalités rurales font face au même problème : l’abandon des fermes et l’exode rural. Il y a également beaucoup de pillage de bois sur les lots abandonnés. 

« Les pilleurs de lots étaient très dérangés par la philosophie d’aménagement du groupement. […] Ils contrôlaient l’offre sur le marché et nous sommes venus influencer les cartes », se rappelle Robert Proteau, premier directeur général d’AFCA.  

Face au pillage et à l’abandon des terres, le comité de développement économique de la paroisse de La Patrie se forme. « On voulait créer des fermes forestières, des unités de production pour remplacer les agriculteurs qui s’en allaient », indique Marius Blais, l’un des fondateurs du groupement.   

En 1974, AFCA est le premier groupement forestier en Estrie et seulement que le quatrième dans la province. Si le but premier est de permettre aux propriétaires de lots boisés de vivre de leur propriété, aujourd’hui, la valeur de ces mêmes lots ne le permet plus. La clientèle a beaucoup changé et les besoins aussi. « Aujourd’hui, le groupement forestier donne des services surtout à du monde de la ville qui achète des lots en campagne », confie Marius Blais, à qui on a rendu hommage pendant la journée.  

Tournée vers l’avenir 

La coopérative est dirigée par Nicolas Fournier depuis 2020. Celui-ci a commencé à y travailler il y a 25 ans, alors qu’il n’était âgé que de 20 ans. Il a pu autant vivre le débardage avec des chevaux que la mécanisation des opérations de récolte. Sous sa gouverne, l’AFCA s’est doté du Centre acéricole, qui permet entre autres de bouillir l’eau d’érable des producteurs, en 2021. 

Malgré une diversification de ses activités en vue d’affronter l’avenir, le 50e d’AFCA aura servi à « mettre l’emphase sur l’historique du groupement forestier. […] Ce qu’on a organisé, c’était vraiment pour les anciens, les fondateurs », assure M. Fournier.  

« Il y a un mouvement vers la coopération de plus en plus. On pense que ça perd de la vitesse. Mais c’est prouvé que la coopération mène toujours plus loin qu’une organisation inc. Une coop, ça n’appartient à personne, mais à tout le monde. » 

À l’extrême gauche, les frères Gilles et Gaston Langlois portent leur médaille d’or, aux côtés de Robert Proteau et de leurs plus jeunes compatriotes. Leur « meilleure technique de coupe » leur a permis de se démarquer. Crédit photo : Aménagement forestier coopératif des Appalaches
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Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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