Jonathan Blais, président des Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie.
Après le syndicat local du Haut-Saint-François, c’est au tour de la Fédération de l’UPA-Estrie de dire non au plan de financement proposé par la confédération. Ce plan proposait une augmentation de 120 $ de la cotisation en 2025, pour un total de 932 $.
Année | 2025 | 2026 | 2027 | 2028 | 2029 |
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Cotisation individuelle | 466 $ | 476 $ | 486 $ | 496 $ | 501 $ |
Augmentation | + 60 $ | + 10 $ | + 10 $ | + 10 $ | + 5 $ |
Cotisation entreprise | 932 $ | 952 $ | 972 $ | 992 $ | 1002 $ |
Augmentation | + 120 $ | + 20 $ | + 20 $ | + 20 $ | + 10 $ |
Lors de son AGA tenue le 18 septembre dernier, le syndicat du HSF fut le premier de l’Estrie à se prononcer contre le plan proposé par la maison-mère de l’UPA. Par la suite, d’autres cellules locales avaient exprimé leurs réticences.
Celles-ci furent de nouveau soulignées lors de l’AG régionale de l’UPA-Estrie, tenue ce mercredi 23 octobre au Club de Golf Sherbrooke. Pour défendre son plan de financement, l’UPA, basée à Longueuil, était représentée par son 1er vice-président, Paul Doyon.
Celui-ci concède que « cette année, ç’a été la pire où est-ce qu’on a dû faire toutes les acrobaties pour arriver avec un budget qui avait une espèce de bon sens. » Les scénarios envisagés comprenaient une augmentation de 120 $ de la cotisation ou « le licenciement de six employés ».
Pris à la gorge
C’est cette somme totale qui apparait élevée aux yeux de Claude Erb de la Ferme Erb à Magog et représentant des fermes de proximité de l’Estrie. « L’année dernière, on s’est battu contre le gouvernement parce qu’il nous mettait tant de pression qu’on n’en pouvait plus. Cette année, c’est la confédération [de l’UPA] qui nous met de la pression encore plus. Quelque part, le timing est vraiment pas bon. »
L’acériculteur de La Patrie Jonathan Blais a gradué en production laitière en 1993. Trente ans plus tard, c’est au tour de l’un de ses fils de terminer ses études. « Il est bon dans ce qu’il fait, il est premier de classe. Mais je lui ai dit : ‘Viens-t’en pas icitte. Va suivre un cours d’opérateur de machinerie lourde.’ […] On est rendu là », à devoir se prévoir un second emploi, tant les emplois agricoles traditionnels rapportent peu. « Ça passe pu. On y arrive pas. »
Chaque cinq ans, l’UPA adopte un nouveau plan de financement afin de financer ses services aux membres. Le prochain plan de financement 2024-2029 est actuellement présenté aux producteurs et productrices du Québec qui votent pour son adoption ou son rejet. Les délégués régionaux prendront ensuite position sur le nouveau plan de financement lors d’un congrès provincial à Québec en décembre.