Ralentissez avant la courbe

Entretien des chemins, Scott

Entretien du 5e Rang près du chemin Aukland.

Nous prenons nos chemins à cœur dans le Haut-Saint-François.


Avec raison : il faut les aimer pour vivre dans une région parfois isolée, dans des paysages de fermes et de forêts plutôt que de villages et voisins. Il faut souvent conduire une quinzaine de minutes pour acheter une pinte de lait, sans parler du trajet au boulot pour ceux qui ne passent pas une bonne partie de leur journée sur un tracteur.


Le sujet de nos chemins et de la conduite a attiré de loin le plus de lecteurs à notre journal sur internet ces derniers mois. Notre couverture des ronds-points et des changements à venir sur la route 112 en septembre a eu environ 7500 consultations, un accident de moto en août 4700 consultations et un accident de voiture à Saint-Matthias en novembre 6600 lecteurs.


Lors d’une rencontre avec l’équipe du journal cet automne, le député François Jacques était capable, sans hésitation, de nous dire que 17 000 véhicules passent par la 112 dans notre région par jour.
Sur les autres chemins du Haut-Saint-François, on n’est peut-être pas aussi nombreux, mais le trafic a augmenté de façon très remarquable dans les dernières années, surtout pendant les heures de pointe.
On utilise beaucoup nos chemins, on les connaît bien et on a un grand intérêt concernant leur état. D’ailleurs, j’ai presque organisé une célébration nationale quand la route 257 a été recouverte entre La Patrie et Scotstown, il y a quelques années. Maintenant, je ferai peut-être la même quand le chemin Mitchell juste à l’est de Huntingville sera refait, ainsi que certains bouts de la 212 entre Cookshire et Island Brook.


Mais, selon mon expérience, nos chemins du Haut-Saint-François sont généralement bien entretenus. Je demeure dans un cul-de-sac à Newport avec seulement cinq autres résidences à temps plein, mais notre chemin de terre est presque religieusement déneigé, gratté et/ou sablé à 4 h 30 chaque matin, au moins. Lors de mon tour de la région pour la distribution du journal pendant la grève, j’étais toujours accueilli par des chemins bien entretenus, que ce soit la 253 vers Saint-Malo, la 210 et sa « côte à Chabot » à Chartierville ou la 214 entre Scotstown et Bury.


Ironiquement, après avoir commencé à écrire cette lettre, j’ai fait une sortie, ou demi-sortie, de route de la 212 avant Noël. C’était la journée où la pluie devenait de plus en plus en neige, surtout en montant de Sherbrooke à mon chez moi à Island Brook. J’ai commis l’erreur que mon père m’avait enseigné à ne pas faire, il y a déjà 42 ans.


Je calcule que dans toutes ces années de conduite, je dois avoir couvert au moins 1,26 millions de kilomètres, et le pire que j’ai vécu est deux demi-sorties de route; aucune réclamation d’assurance à part de la grêle à Mont St-Hilaire il y a 20 ans et un chevreuil qui a rentré dans ma voiture, aussi avant Noël, au lieu de l’inverse.


Les quelques fois que j’ai perdu le contrôle étaient presque toujours pour la même raison : j’ai ralenti dans la courbe au lieu d’avant. Ce que mon père essayait de m’apprendre, et que le prof de moto a aussi fait plus tard, c’est que le véhicule veut aller tout droit dans une courbe. En freinant ou même simplement en laissant aller l’accélérateur, le véhicule suit moins bien la direction à gauche ou à droite qu’on essaie d’appliquer, surtout en freinant activement.


Dans mon cas en décembre, entre Cookshire et Island Brook, en relâchant la pédale en pleine courbe, mes roues arrière cherchaient à aller tout droit, par en avant… et j’ai perdu le contrôle. La petite Yaris a patiné à droite, ensuite à gauche, peut-être même en pleine pirouette, et finalement on s’est trouvé avec les roues arrière dans le petit fossé et celles d’avant toujours sur l’accotement.


Ça démontre comment on peut toujours apprendre, même après beaucoup d’années et de kilomètres de conduite et même sur des chemins bien entretenus.


(N’est-ce pas aussi symbolique pour la vie, ça, ralentir avant, plutôt que dans la courbe ?)

Merci à tout ce monde qui s’occupe de nos chemins dans le Haut-Saint-François, et bonne année à vous tous et toutes, lecteurs et annonceurs! C’est un grand plaisir et privilège pour nous au journal de vous servir, avec nos informations, notre contenu et l’espace qu’on vous fournit pour vos messages publicitaires.

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Scott Stevenson
Originaire du Canton de Hatley, Scott Stevenson est directeur du Journal Le Haut-Saint-François et demeure sur sa ferme à Island Brook depuis 2012.
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