Le PDZA 2023-2028 pour être chef de file en agroforestier

Les maires et représentants de 11 municipalités sur les 14 que compte le Haut-Saint-François étaient présents lors du dévoilement du PDZA. Crédit : Jean-Marc Brais

Le nouveau Plan de développement de la zone agricole (PDZA) 2023-2028 a été dévoilé le 20 février dernier au Manège militaire de Bury. L’événement a réuni près de 80 producteurs agricoles et élus municipaux. 

« Le PDZA vise à faire de la MRC du Haut-Saint-François un chef de file en entrepreneuriat agricole et forestier », a exprimé le préfet Robert G. Roy en ouverture de journée. Pour ce faire, on compte poursuivre les avancées faites dans le cadre du premier PDZA qui s’est échelonné de 2017 à 2022. 

Parmi les bons coups réalisés durant cette période, on compte la dizaine de jumelages réalisés par L’ARTERRE, la mise en ligne de la Banque d’opportunités d’affaires de l’Estrie et le développement des marchés publics. Le Haut-Saint-François se distingue des autres MRC de la région avec le nombre le plus élevé de kiosques à la ferme, soit 117. 

Des hauts et des bas 

La troisième culture en importance dans le HSF est l’acériculture. En 1993, il y avait 342 720 entailles exploitées comparativement à 906 080 en décembre 2021. Le nombre d’entailles a donc presque triplé en 28 ans. 

Si l’on revient en 1993, il y avait 529 entreprises agricoles. Un creux a été atteint en 2007 avec 397 entreprises, avant de revenir à 523 en 2023. Le nombre d’exploitations agricoles sur le territoire est pratiquement le même qu’il y a 28 ans, ce qui est rarement la situation observée dans d’autres MRC du Québec, selon le document Portrait 2024 du PDZA. L’Estrie a plutôt vu son nombre de fermes diminuer de 374 en 28 ans. La situation du Haut-Saint-François est donc particulièrement positive sur ce point.  

C’est sur le plan des revenus par entreprise que la situation est moins reluisante dans le HSF. En 2021, 51 % de toutes les entreprises du territoire généraient moins de 50 000 $ de revenu brut annuellement. Il y a une plus grande proportion d’entreprises qui gagnent moins de 50 000 $ dans la MRC qu’en Estrie et dans la province en général. De tels chiffres indiquent que plus de 50 % des producteurs agricoles de la MRC ont une autre occupation que l’agriculture et font de l’agriculture à temps partiel.  

1er PDZA 

C’est le 16 août 2016 que la MRC du Haut-Saint-François adoptait son premier plan de développement de la zone agricole. On retient de celui-ci « l’excellente mobilisation des acteurs et intervenants », peut-on lire dans la mise à jour 2024. 

L’actuelle mouture a été adoptée en juillet dernier par le conseil de la MRC après deux années de travail collaboratif et une vingtaine de rencontres, dont le forum d’avril 2023 que Le Journal avait couvert.  

Pour le préfet Robert G. Roy, « le PDZA, c’est un document stratégique. Ça a une vision qui a été partagée. C’est un engagement collectif. […] Nous allons passer à l’action. Nous devons transformer cette planification en réalisations concrètes. » 

Le dévoilement du PDZA 2023-2028 a réuni une dizaine d’intervenants qui ont pris la parole pour exposer leur réalité et les défis de l’agriculture. Au centre, on retrouve Mariane Paré qui est présidente de la démarche.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.

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