Le maire de Cookshire-Eaton, Mario Gendron, pose devant le futur développement commercial du secteur Johnville au coin du chemin Gendron et de la route 251.
Les secteurs Johnville et Cookshire de Cookshire-Eaton s’apprêtent à voir s’implanter de nombreux projets domiciliaires dans les prochains mois. Certains de ces chantiers sont déjà entamés.
C’est le cas du secteur de la rue du Boisé, derrière le CLSC. Un total de 175 portes verra le jour à cet endroit. Deux immeubles de 12 et 9 logements sont en cours de construction au coin des rues des Pins et du Boisé. La Ville de Cookshire-Eaton en est à élaborer le plan des infrastructures pour la vingtaine d’immeubles qui s’en vient à cet endroit. Dans le lot, on comptera neuf logements abordables supportés par la Ville.
Neuf autres logements abordables sont à venir tout près de la caserne de pompiers de Sawyerville. Ceux-ci sont subventionnés à 90 % par un programme de la Société d’habitation du Québec.

Johnville
L’autre secteur qui verra son visage changer est Johnville, avec deux quartiers en développement totalisant 140 portes. Les abords du CPE accueilleront 44 jumelés s’étendant de part et d’autre de la nouvelle rue qui rejoindra le futur CPE depuis le chemin Gendron. Cette rue débouchera sur la cour de l’école Notre-Dame-de-la-Paix, qui y érigera un nouveau débarcadère.
L’intersection du chemin Gendron et de la 251 accueillera de nouveaux commerces avec un immeuble commercial au rez-de-chaussée et de 16 logements aux étages supérieurs.

Finalement, le chemin Maheu sera prolongé pour rejoindre l’arrière du centre communautaire de Johnville. On y retrouvera 47 jumelés (ou maisons de ville) et 6 immeubles de six logements, pour un total de 83 portes.
Ces deux futurs quartiers à Johnville seront alimentés par un nouvel aqueduc d’un kilomètre qui prendra sa source au Parc écoforestier. Le secteur est en forte demande selon le maire de Cookshire-Eaton, Mario Gendron. « Les gens se disent : ‘L’autoroute est proche, garderie, école primaire…’ Le monde appelle chaque semaine. ‘C’est quand? C’est quand?’ »
Développer, malgré les délais
On savait que les villes entourant Sherbrooke connaissaient une hausse de leur population depuis la pandémie et la flambée des prix des maisons. Or, cette demande a atteint un nouveau sommet depuis le dépôt du moratoire de développement sur le tiers du territoire de Sherbrooke le 4 février dernier.
« Ce moratoire de deux ans nous aide », reconnait le maire Gendron. « Quand ça bloque à une place, les contracteurs doivent aller ailleurs. […] « Je dis : ‘Merci Évelyne [Beaudin] puis les gens de Sherbrooke!’ Dans le fond, ça amène les contracteurs ici. »
Mario Gendron avait présenté sa candidature à la mairie de Cookshire-Eaton en 2021 afin de faire du développement. « J’avais fait ma campagne là-dessus. En date d’aujourd’hui, je suis content de tout ce qu’on a mis en place. »

En entrant en poste, « la première chose que j’ai faite à la Ville, c’est une restructuration interne de nos ressources. On a mis en place un bureau de projets », soit un lieu où les promoteurs peuvent rencontrer l’administration municipale, indique le maire Gendron.
« L’ancien conseil, on n’était pas équipé pantoute. J’étais là comme conseiller. Je regardais comment c’était la Ville; c’était épouvantable. C’est pour ça qu’il ne s’est pas fait de projets », poursuit-il.
Que ce soit dans le dossier du CPE de Johnville ou des différents projets de développement domiciliaire, Cookshire-Eaton a connu d’importants délais. Ceux-ci sont occasionnés par la lourdeur administrative du gouvernement du Québec, ce que déplore le maire Gendron. « Les différents ministères travaillent en silo et non pas en parallèle pour venir en aide aux municipalités. »
Les projets énumérés dans cet article verront le jour d’ici 2026 ou 2027. « Mais j’aurais aimé ça qu’à l’intérieur de mon mandat, j’aie la finalité de ça », confie M. Gendron. « La machine gouvernementale occasionne des délais déraisonnables, puis c’est pour ça qu’on en est là aujourd’hui. S’il y a une chose dans mon mandat qui m’a vraiment dérangé, c’est ça. Pour tout le reste, j’aime ma job comme maire. »