Le premier conseil d’administration du Musée d’art et d’histoire de Dudswell. De gauche à droite : François Bouchard, Monique Ouellette Thibodeau, France Beauregard, Yan Gagnon et Roger Joseph Le Blanc.
Le Musée d’art et d’histoire de Dudswell a tenu son assemblée de fondation le 26 février dernier. La vingtaine de personnes présentes a élu un premier conseil d’administration. Celui-ci aura pour mission de faire en sorte que l’ancienne église Saint-Adolphe-de-Dudswell « reste publique et qu’elle ne devienne pas privée ».
Le groupe aura l’occasion d’acquérir le bâtiment de l’Unité pastorale Saint-François pour la somme de 1 $ en octobre prochain. « Je pense qu’on est capable localement et au niveau régional d’aller chercher assez de sous pour faire vivre le bâtiment à l’année », entrevoit Roger Joseph Le Blanc.
Une des premières actions du conseil d’administration sera d’« obtenir l’accréditation muséale parce que ça nous permet d’aller chercher des subventions fédérale, provinciale et municipale », confie M. Le Blanc.
Il donne en exemple le Musée-église de Saint-Venant-de-Paquette. « Ils sont juste 100 habitants dans le village et ils ont réussi à aller chercher 200 000 $ du Patrimoine religieux. Il y a des moyens d’aller chercher des sous. »
Outre les subventions, le Musée d’art et d’histoire de Dudswell a déjà un bon historique de conférences et d’activités de financement à son actif. Il ne compte toutefois pas s’arrêter là.

Gravure et Graymont
« On veut ouvrir un café pour les gens du village. On veut pas juste que ce soit un musée statique, mais un musée inclusif pour les gens du village. On veut que les gens sentent que c’est à eux cet endroit-là », poursuit M. Le Blanc.
Le sentiment d’appartenance citoyenne est aussi fort envers Graymont. Le Musée aimerait pouvoir contribuer à mettre en valeur la collection de l’entreprise. « Ils ont un musée là-bas qui est statique et qui ne sert pas. Alors si on peut rendre service et l’ouvrir quelques fois par année, […] on va le faire », indique l’avocat de formation.
Outre ces potentielles sources de financement, le Musée d’art et d’histoire mise gros sur le volet éducatif. « Toutes les écoles [du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons] ont reçu le programme scolaire. La première école qui a manifesté le désir de venir faire de l’art ici ce printemps, c’est l’école Notre-Dame-du-Paradis. C’est des classes de 5e et 6e année. On va acheter une presse à gravure. »
Dans tous les cas, « il faut faire de l’argent. On a un bâtiment qui a une valeur vraiment significative pour les gens de la place », affirme Yan Gagnon.