L’entreprise de Westbury, Trèd’si, se démarque en remportant le prix du Nouvel Exportateur de l’année au Carrefour Québec International (CQI).
Récipiendaire du prix du Nouvel Exportateur de l’année par Carrefour Québec International (CQI), l’entreprise de Westbury, Trèd’si, voit son travail assidu porter fruit. En devenant Exportateur Étoile du CQI, elle se positionne comme finaliste pour le Gala à l’exportation MercadOR Québec à l’automne.
L’entreprise s’est mérité ce prix en raison de sa démarche structurée pour commercialiser ses produits en Nouvelle-Angleterre, explique CQI. Pour Mohika Tremblay, vice-présidente de Trèd’si, ce prix représente le sentiment du devoir accompli et une reconnaissance face aux efforts de l’entreprise pour le déploiement de l’offre. Depuis plus de deux ans, la gestion travaille à conquérir le marché américain qui représente maintenant 10 % de leur clientèle. La tâche ne s’est pas avérée facile et l’entreprise de récupération de bois traité a dû surmonter plusieurs obstacles pour accéder à ce marché. Il y a d’abord eu l’accès au permis d’importation qui a donné plus de fil à retordre puisque selon le gouvernement, les bois traités peuvent être considérés comme étant des matières dangereuses. « Une fois que la roue tourne, ça va bien, mais le début, ça a été l’enfer sur terre », exprime Mme Tremblay. Pour parvenir à obtenir les documents nécessaires, elle a dû faire appel à la députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, qui était à ce moment-là, ministre fédérale du Développement international.
Un autre obstacle auquel a dû faire face l’entreprise était au niveau de l’approche visant à convaincre les États-Uniens. Comme l’explique Mohika Tremblay, le gouvernement américain était alors sous la gestion de Donald Trump et les valeurs entrepreneuriales n’étaient pas les mêmes qu’au Canada. Pour le président Trump, l’aspect environnemental était moins important, ajoute-t-elle. « L’argumentaire qu’on utilise au Québec devait être ajusté pour les Américains. Ce n’était pas la vocation environnementale qui était le gros du morceau du robot. On y est allé par des arguments économiques d’abord », explique Mme Tremblay. De plus, elle s’est permis d’offrir plus de liberté en n’imposant pas de contrat au départ afin de leur permettre de tester les produits. Ainsi, une fois convaincus de l’aspect économique, ils acceptent mieux l’aspect environnemental, mentionne-t-elle.
Bien que l’exportation aille bon train, Mme Tremblay affirme vouloir marcher avant de courir. L’entreprise continue de déployer l’offre aux États-Unis, mais tranquillement puisqu’elle ne voudrait pas que tout déboule trop rapidement. Tout en augmentant son marché, elle doit s’assurer d’une bonne gestion des capacités d’entreposage afin de respecter les conditions environnementales face aux produits qu’elle utilise.
L’entreprise travaille présentement à améliorer la chaîne logistique des transports afin de les optimiser. « L’objectif, ce serait d’améliorer le sort de la chaîne de logistique des transports pour qu’on se promène le moins possible les camions vides et qu’on atteigne le ferroviaire », explique la vice-présidente. En utilisant les trains pour le transport des matériaux, ils vont non seulement améliorer l’accès au marché américain, mais également devenir plus écologiques. Le transport ferroviaire représente sept fois moins d’émission de gaz à effet de serre (GES) que celui par camion lourd et représente une économie de 15 % à 20 % par rapport au transport routier, ajoute Mme Tremblay.
Depuis plus de 20 ans, CQI soutient les entreprises dans leur développement des affaires hors Québec. Leur mission est de les aider à se positionner stratégiquement sur les marchés étrangers et à accroître leurs ventes à l’international.