Nathalie Bresse est confiante d’avoir sa place à Ottawa.
Nathalie Bresse, candidate au Bloc Québécois, est sûre d’avoir sa place à Ottawa. Alors que les élections approchent, la mairesse d’Ascot Corner affirme que sa campagne se déroule comme prévu, malgré le peu de temps qu’elle a eu pour s’y préparer.
Combler les voix manquantes
Lors des dernières élections fédérales en 2019, le candidat du Bloc Québécois pour Compton-Stanstead, David Benoit, est arrivé deuxième avec seulement 3160 voix de différence avec Marie-Claude Bibeau, députée sortante de la circonscription. Cette différence de voix, Mme Bresse prévoit la combler. « Il faut aller voir les gens, il faut expliquer notre programme aux gens et avec la plateforme que M. Blanchet propose, je pense qu’on peut vraiment aller chercher ces voix-là », mentionne-t-elle. La candidate a confiance en son parti et en ses chances de représenter son comté. Elle veut être à l’écoute des besoins de Compton-Stanstead afin d’aller influencer et convaincre les dirigeants à Ottawa.
Priorités communes avec les citoyens
En participant aux marchés publics de la région et en allant à la rencontre des citoyens lors des différentes activités publiques, elle dit remarquer que les priorités de la population de la circonscription de Compton-Stanstead sont l’environnement, la gestion de l’offre et l’accessibilité aux travailleurs étrangers. Selon elle, les aînés ressentent aussi beaucoup d’injustice, notamment concernant l’aide financière fournie lors de la pandémie. Ces rencontres, précise-t-elle, lui confirment donc que les points importants qui lui tiennent à cœur sont les mêmes que ceux des citoyens.
Ayant conscience que le Bloc Québécois n’obtiendra pas la majorité au Canada, Mme Bresse croit fermement que ça s’annonce pour être un gouvernement minoritaire, que ce soit du Parti libéral du Canada ou du Parti conservateur du Canada. Toutefois, elle demeure sûre que son parti sera majoritaire au Québec. « Avec un Bloc fort à Ottawa, on va pouvoir faire passer et bouger beaucoup de choses », exprime-t-elle.
L’environnement au cœur du débat
Tel que confirmé par ses rencontres avec les citoyens, l’environnement est au cœur des préoccupations de la population. Selon la candidate, tant les libéraux que les conservateurs contribuent lourdement à l’industrie du pétrole. « On ne peut pas être pour l’environnement et voter pour subventionner massivement l’industrie du pétrole. C’est contradictoire ! », lance Mme Bresse. Selon elle, les 10 milliards de dollars qui subventionnent le pétrole devraient être utilisés pour faire un virage et investir dans l’énergie renouvelable. Bien que certaines provinces dans l’ouest du Canada puissent être craintives face à ce virage, la candidate estime que la province du Québec est précurseur dans cette initiative. Selon elle, certaines villes dans la province, telles que Val-des-Sources (anciennement appelée Asbestos) et Thetford Mines démontrent la possibilité d’un virage vert à grande échelle. « C’était des villes qui existaient grâce à l’industrie de l’amiante. Aujourd’hui, ça n’existe plus. Est-ce que ces villes-là sont fermées ? Non. Est-ce qu’elles ont eu des moments difficiles ? Oui. Est-ce qu’aujourd’hui ça va bien ? Très bien ! Donc pour les provinces dont l’industrie du pétrole est leur gros revenu, je pense qu’effectivement, il faut les aider à faire un virage vert », explique Mme Bresse. Au Québec, malgré la fermeture de plusieurs mines d’amiante, la province ne s’est pas effondrée. « Nous les Québécois, on est vraiment rendu à un virage vert, mais les libéraux et les conservateurs, c’est autre chose », estime-t-elle.
La candidate estime que le Québec est avant-gardiste sur bien des sujets touchant l’environnement. « On a juste à regarder quand il y a eu le glyphosate. L’Ouest canadien voulait l’augmentation du pourcentage de glyphosate et ici le Québec, nos agriculteurs disaient non », explique-t-elle, ajoutant que les propriétaires de terres agricoles ne veulent pas enlever ce produit complètement, mais ne souhaitent pas l’augmenter non plus. « Nos producteurs ici au Québec sont déjà prêts à vivre avec ce qu’on a présentement comme règles pour le glyphosate, mais pas l’Ouest canadien », précise Mme Bresse. Selon elle, cet exemple et bien d’autres démontrent que les Québécois sont prêts et sont déjà engagés dans le virage vert. En ayant un gouvernement minoritaire, elle croit que le Bloc Québécois va pouvoir pousser à ce que le Canada devienne un peu plus vert et non juste le Québec.
L’emploi
L’intégration des travailleurs étrangers temporaires en agriculture et dans tous les commerces est également un sujet qui préoccupe autant les citoyens que la candidate. « Tous les gens d’affaires ont besoin de travailleurs, je pense qu’il va falloir travailler très fort sur ce point-là », explique Nathalie Bresse.
Elle rappelle également son engagement et celui de son parti face à l’assurance-emploi. « Moi ce qui me tient à cœur, c’est l’assurance-emploi pour les maladies graves. Par exemple, une personne avec le cancer qui a 15 semaines de congé maladie, je pense que ça prend beaucoup plus que ça avec la réhabilitation et tout. Nous, ce qu’on propose, c’est 50 semaines. »