Après deux mandats au poste de conseiller municipal, Éric Mageau estime avoir fait ses classes et se dit prêt pour relever le défi de maire. De son côté, Jacques de Léséleuc, ancien maire de Hatley et résidant à Ascot Corner, depuis cinq ans, met son expérience à la disposition des citoyens.
Pour M. Mageau, le poste de maire s’inscrit comme « la suite des choses. » Il mentionne être prêt pour assumer cette tâche. « Quand on est bien structuré et qu’on a les bons comités, on fait bien avancer nos dossiers », il n’y a pas de problème, laisse-t-il entendre. Il dresse une liste des différentes réalisations auxquelles il a participé pour appuyer son propos. Parmi celles-ci, apparaissent l’investissement de 12 M$ du MTQ (ministère des Transports du Québec) pour la configuration de la route 112, la réfection des rues Galipeau, Biron, Boucher, de la Rivière, Spring, Domaine québécois, secteur Boischatel et Domaine Blais. Il soutient que 90 % des chemins de la municipalité ont été rechargés et mis à niveau. « Au niveau de tout ce qui est carrossable à Ascot Corner, j’ai vraiment fait le tour en huit ans. » La construction du garage municipal, de la caserne d’incendie, la participation politique à l’agrandissement de l’école de la Source-Vive pour éviter l’exode de certains élèves vers Sherbrooke et l’obtention des correctifs sécuritaires à la programmation des transports scolaires font la fierté du candidat. Il ajoute à sa liste, la mise à niveau de l’aqueduc et l’agrandissement de capacité du réseau d’égout avec le projet pilote Ecofixe. L’aménagement d’un plateau abrasif à l’arrière du garage municipal et le réaménagement des parcs Goddard et Dubreuil sans oublier la sécurité de la route 112 s’inscrivent au bilan que présente le candidat.
M. Mageau propose de poursuivre les projets en cours et d’en initier de nouveaux. Il désire assurer un suivi serré du projet d’aménagement de la 112 que préconise le MTQ à partir d’Ascot Corner en direction d’East Angus, « On va s’assurer qu’ils font les bons aménagements avec les bonnes virées. » M. Mageau n’éprouve aucun problème au fait que la limite de vitesse puisse augmenter de 70 km/h à 90 km/h dans la mesure où la route sera sécuritaire. D’autre part, le candidat souhaite établir un partenariat avec le MTQ pour amener le réseau d’aqueduc et égout de Sherbrooke vers le village sur la route 112. Il mentionne que quatre projets majeurs de développement piétinent présentement et il aimerait apporter sa contribution pour leur réalisation. Un peu dans le même esprit, il souhaiterait attirer une résidence pour personnes aînées, ce qui constitue à ses yeux un manque flagrant. L’aspirant au poste de maire désire également suivre de près le projet de construction d’un CPE dans le parc Goddard.
Confiant dans la présente course, M. Mageau égratigne son adversaire au passage en laissant entendre qu’il propose des engagements pour des projets qui sont déjà réalisés comme la mise à niveau des égouts et la réfection de routes.
De son côté, M. de Léséleuc prend son bâton du pèlerin et effectue une visite des résidents. Au moment de l’entrevue, la semaine dernière, le candidat mentionnait avoir fait 500 portes sur 1 400. « On n’aura pas le temps de faire toutes nos maisons, mais les gens apprécient de voir un candidat face à face, c’est merveilleux. » M. de Léséleuc privilégie le contact direct avec les électeurs. « Je donne ma feuille de présentation, mon expérience et c’est très bien reçu. » Il mentionne profiter de l’occasion pour recueillir les idées des citoyens. Le candidat se définit comme un homme d’équipe. « C’est toujours le conseil qui décide. Les conseillers auront leur comité et leurs mots à dire, c’est très important. » S’il devait être élu, M. de Léséleuc précise qu’il distribuera la responsabilité des comités en tenant compte des forces de chaque élu.
Le candidat a des choses à proposer. Il avait pris l’engagement, en début de campagne, la mise à niveau de l’usine d’épuration des eaux. Après vérification, il admet qu’elle a été effectuée, mais désire tout de même y jeter un coup d’œil. Du même souffle, il ajoute « mon principal plan d’action, mes priorités sont les normes environnementales. » M. de Léséleuc craint que les paliers de gouvernements fédéral et provincial transfèrent de nouvelles responsabilités environnementales aux municipalités. « Ça, je le sais, j’ai été maire pendant 10 ans de temps, et c’était ça. Moi, je veux être proactif. » Dans la même foulée, il souhaite faire respecter les normes environnementales au sein de la municipalité.
La sécurité des citoyens à commencer par la sécurité routière préoccupe le candidat. « On a beaucoup d’enfants, de jeunes familles, on me dit tout le temps ça va vite, ça va vite, on va voir. » La réduction de la vitesse sur le chemin Biron fait partie des engagements de l’aspirant au poste de maire. Cependant, il entend vérifier de près les différentes voies de circulation pouvant comporter des problématiques et prendre des mesures en conséquence si cela le justifie.
Le candidat voit d’un bon œil la collaboration municipalité-MRC. L’idée d’avoir un lieu pour échanger entre maires constitue un bel atout, estime M. de Léséleuc. « C’est le meilleur partenaire qu’on ne peut pas avoir », précise-t-il.
Interrogé à savoir si le fait de se frotter au conseiller sortant Mageau pouvait représenter un handicap, M. de Léséleuc répond par la négative. « Non, absolument pas. Moi, je fais du porte-à-porte, mon compétiteur ne fait pas de porte-à-porte parce qu’on me dit qu’il est assez connu. Je parle pour moi, je suis très bien reçu. Lui, il fait sa cabale, je n’ai pas à parler contre lui, chacun ses méthodes. Moi, je continue et je parle aux gens », complète-t-il.
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