Mégan Garneau-Grondin se réjouit de sa médaille d’or récoltée à l’occasion du concours canadien de dessin architectural.
Mégan Garneau-Grondin, originaire de East Angus, a remporté dernièrement le premier prix du concours de dessin de bâtiment canadien qui s’est tenu d’une façon virtuelle cette année à cause de la pandémie. Il devait avoir lieu à Vancouver. Fière de sa médaille d’or, la jeune femme qui a étudié à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe nous a raconté son histoire.
Concours canadien
Avant la dernière compétition virtuelle mise en place pour déterminer qui serait vainqueur au Canada, « j’étais très nerveuse, très stressée, mais après, le stress s’est envolé, j’étais calme pendant la compétition », témoigne la lauréate. Pour ce concours, Mégan devait travailler avec un logiciel qu’elle connaissait moins bien. Le Revit est utilisé pour les dessins en trois dimensions. Elle avait réalisé sa formation sur AutoCAD, qui permet principalement les œuvres en 2D. Elle a dû suivre des cours accélérés offerts par une des enseignantes de l’école de Saint-Hyacinthe pour y participer.
Pour cette étape canadienne, les candidats avaient reçu un croquis sur papier qu’ils devaient redessiner avec l’outil informatique Revit en trois heures. Il s’agissait d’un chalet logé sur le bord d’un lac où le rez-de-chaussée donnait sur le sous-sol. Le haut pour sa part était déjà tracé. Les participants avaient à le reproduire à l’identique. Il fallait montrer les coupes de murs, de l’étage au toit, en détaillant les structures en bois et l’isolation sans tenir compte de la mécanique qui est constituée de l’électricité, de la plomberie et de la ventilation.
Le nouveau dessin devait comprendre l’étage déjà reproduit. Les concurrents étaient tenus de représenter le sous-sol et toutes les vues, tant sur les côtés qu’à l’arrière du chalet et la devanture. L’élévation et les autres composantes en 3D devaient être apparentes. Les dimensions imposées incluant les poteaux de soutien et l’escalier s’y ajoutaient. Toutefois, les participants n’avaient pas à faire de calculs de structure. « L’architecte conçoit, le dessinateur rend ça beau », résume-t-elle.
À la fin, ils devaient présenter une photo de leur réalisation. Le tout devait être agréable à l’œil. La différence entre le dessin de présentation et le dessin de construction repose sur l’absence de mesure. « L’objectif du premier est de montrer que le projet est beau, c’est l’aspect esthétique qui compte », expliquait la jeune dame. Ce défi, elle l’a relevé haut la main.
Parcours de Mégan
Après ses études primaire et secondaire réussies à East Angus, Mégan s’est inscrite à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe pour le cours de deux ans en dessin de bâtiment qu’il soit résidentiel, commercial ou industriel. Ces études se divisent en plans d’architecture, de structure et mécanique.
Après ses deux années de formation, son professeur, Pier-Luc Doiron, l’a encouragée à participer à un premier concours à l’interne. « J’espère que tu vas t’inscrire », lui a-t-il fortement suggéré. Elle avait déjà été retenue entre une douzaine de consœurs et confrères.
Aiguillonnée par sa réussite, elle s’est ensuite mesurée à 3 autres concurrents provenant de la Montérégie et de Longueuil. Elle s’est, là aussi, classée pour les épreuves provinciales. Cependant, pandémie oblige, elles s’accomplissaient en différé. Par deux fois, la compétition a été reportée puis annulée. Les responsables ont alors choisi l’école de Saint-Hyacinthe pour les représenter à Vancouver. Seul bémol à ses succès, c’est que la dernière étape devait aussi se tenir à distance. Pas de voyage à Vancouver ! Philosophe, elle a bien accepté ce contretemps.
Aujourd’hui, Mégan travaille pour CIMA+ de Sherbrooke. Il s’agit d’une société multidisciplinaire œuvrant dans les domaines de l’ingénierie, de la gestion de projets et des nouvelles technologies. Elle se retrouve parmi les plus jeunes employés de l’entreprise. Ajouté à son CV, le premier prix canadien en dessin de bâtiment a favorisé sa candidature auprès de la compagnie. Elle constate qu’il y a beaucoup de travail à réaliser dans ce domaine.
Pour le moment, Mégan n’a pas décidé si elle poursuivrait sa formation plus tard. L’architecture l’intéresse. Elle prend pour l’instant plaisir à ce qu’elle y accomplit.