Une cinquantaine d’employé(e)s de Centres de la petite enfance ont manifesté devant les bureaux du député caquiste, François Jacques, pour réclamer une meilleure convention en tenant compte de leurs exigences.
Une cinquantaine de manifestantes et manifestants provenant du milieu des garderies du Haut-Saint-François se sont rassemblées devant le bureau du député caquiste, François Jacques, à Cookshire, la semaine dernière. Simultanément au Québec, quelque 11 000 personnes des Centres de la petite enfance (CPE) manifestaient leur mécontentement contre les mesures proposées par le premier ministre, François Legault.
Michel Dubreuil, agent de grief pour la CSN, rappelait que les protestataires vivaient leur sixième jour de grève sur dix. Il expliquait qu’entre autres, les caquistes dans leurs négociations avaient oublié plusieurs catégories de travailleuses et de travailleurs qui œuvrent dans les CPE. Cuisinières, préposées, adjointes administratives, secrétaires, éducatrices spécialisées et autres en sont évacuées.
Le gouvernement, selon M. Dubreuil, en demandant aux employées de travailler pendant cinq jours pour assurer la stabilité auprès des enfants, entre en conflit avec l’organisation actuelle. Elles arrivent dès 6 h pour partir à 17 h. Les techniciennes effectuent leurs 35 heures en moyenne en quatre jours. En répartissant leurs tâches sur cinq, les ratios enfants et éducatrices ne fonctionnent plus. « Nous ne sommes pas contre le travail sur cinq jours, s’il est fait de façon volontaire », rappelait l’agent de grief.
Les « portraits d’enfants », ces rapports qu’elles doivent remplir et qui tiennent compte de l’évolution des petits demandent un surplus de travail. À l’heure actuelle, le temps de planification est surtout utilisé pour aménager les locaux et prévoir les activités, explique M. Dubreuil. Ce surplus de tâches dépasse celui qui y est imparti. On exige de les respecter dans l’offre salariale.
Le représentant syndical ajoute que les employées en CPE ont perdu deux jours fériés. Toutes veulent le récupérer. Le syndicat exige aussi que les personnes qui ont plus de quinze ans d’ancienneté aient droit à une sixième semaine de vacances payée. « Travailler en garderie est épuisant », dit-il. Il en sait quelque chose puisqu’il a passé bien des années auprès des enfants.