Guylaine Roy, agente de conformité, et Julie Huard, agente de soutien pédagogique et technique, toutes deux au BC Univers d’enfants, étaient en grève pour faire pression sur le gouvernement du Québec.
À moins que ne survienne un règlement de dernière minute, les travailleuses de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) s’ajouteront aux collègues affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) sur les lignes de piquetage dès jeudi.
Les Centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) sont en grève illimitée depuis mercredi dernier. Dans le Haut-Saint-François, ça correspond à quatre établissements, soit trois CPE et un Bureau coordonnateur (BC). Cette grève a pour but de faire pression sur le gouvernement pour que les employés de soutien obtiennent un salaire égal à leurs confrères du réseau public.
Les CPE d’East Angus, d’Ascot Corner et de La Patrie, ainsi que le BC Univers d’enfants à East Angus sont présentement en grève afin de revendiquer l’importance d’un salaire décent pour le personnel de soutien. Jusqu’à maintenant, le gouvernement du Québec a accordé d’importantes hausses de salaire aux éducatrices. Toutefois, la FSSS-CSN souhaite maintenant que les cuisinières, le personnel d’entretien et celui de bureau puissent également bénéficier d’une augmentation. Ceux-ci ont présentement en moyenne de 20 % à 35 % d’écart avec les employés de soutien au secteur public selon la FIPEQ. Considérant que ces salariés ne représentent que 15 % de l’ensemble du personnel des CPE, la FSSS estime qu’octroyer l’augmentation demandée ne constituerait pas un investissement majeur pour le gouvernement. « La proposition gouvernementale porterait à 420 M$ la masse salariale annuelle des 11 000 salarié(e)s syndiqué(e)s à la CSN, alors que la proposition syndicale porterait cette même masse salariale à 426 M$. Pour un écart aussi négligeable, il est difficile d’interpréter le refus du gouvernement comme étant autre chose que de l’entêtement. Surtout que le gouvernement vient juste d’annoncer cinq milliards de dollars en nouvelles dépenses parce que ses coffres se regarnissent plus vite que prévu. Il semble y avoir de l’argent pour tout le monde, sauf pour les travailleuses des CPE », explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN, dans un communiqué de presse.
Selon un sondage de la firme Léger, une majorité des parents appuie le personnel en CPE et ce, malgré la grève illimitée. Lors de l’étude, 52 % des parents soutiennent les CPE alors que 23 % sont en faveur du gouvernement. Au niveau de la population en général, ce sont 44 % qui sont en accord avec les salariés et 32 % avec le gouvernement.
Rappelons que la FIPEQ-CSQ a également voté pour un mandat de grève générale illimitée.
Au moment d’écrire ces lignes, le gouvernement n’envisageait pas de loi spéciale pour forcer le retour au travail des syndiquées de la CSN.