À la lecture de la dernière édition de notre journal, une ligne glissée dans une page de texte sur les Prévisions budgétaires et plan d’action de notre MRC a piqué ma curiosité: elle (la MRC) délaisse le principe d’utilisateur-payeur pour un tarif unique.
En gros, notre MRC s’apprête à adopter (le 19 janvier 2022) une modification à son règlement sur la gestion des Boues de fosse septique qui leur évitera d’effectuer le mesurage d’une fosse l’année suivant sa vidange, ce qui est écologique et économique, BRAVO ! Toutefois, l’autre modification a trait à la tarification unique de 80 $ par année que vous soyez mesuré ou pas, vidangé ou pas. Çà, c’est une hausse de taxe déguisée.
Le principe directeur pour l’estimation des coûts est, une vidange en moyenne aux trois ans. Toutefois, pour avoir discuté avec plusieurs de mes voisins et connaissances, couple ou personne seule, jeune et moins jeune, leur vidange s’effectue à intervalle de 6 à 10 ans allant même à 15 ans pour certains. Une bonne partie de ces écarts vient du nombre de personnes dans la résidence et de la gestion que chacun fait de sa fosse septique.
Par le passé, on nous demandait en moyenne entre 16 $ et 23 $ pour un mesurage et si vous deviez faire vidanger, un montant de 40 $ en moyenne vous était ajouté pendant les 3 années suivantes pour couvrir les frais de la prochaine vidange. Donc, pour une personne nécessitant une vidange aux 10 ans, basé sur une moyenne de 20 $ la mesure x 10 et 3 fois 40 $ pour la vidange, on a un total de 320 $. Maintenant, avec l’approche préconisée par la MRC, on parle de 80 $ x 10 donc 800 $. Un écart de 480 $, c’est une augmentation moyenne de 150 % sur 10 ans ou 15 % par année !
Aucune justification ou discussion, on nous la passe en vitesse sans que personne ne l’ait vue venir. Absolument rien ne justifie de telle augmentation. Alors, j’encourage chaque citoyen qui subira cette augmentation à questionner leur maire/mairesse afin qu’ils justifient leurs positions avant l’adoption de ce changement de tarification lequel, on le sait, n’ira jamais en diminuant.
Denis Veilleux
Westbury