Assemblée du SPFSQ, secteur du Haut-Saint-François : Les producteurs forestiers constatent une baisse de revenus

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L’année 2021 fut une drôle d’année pour les producteurs forestiers, annonce d’entrée de jeu André Houle, directeur adjoint à la mise en marché et au transport. Le Syndicat des Producteurs forestiers du Sud du Québec (SPFSQ) n’a pu que constater qu’en moyenne, les revenus des producteurs ont diminué alors que pour l’industrie du sciage, les profits portant sur les madriers, entre autres ont explosé.
Autant pour certaines catégories, l’année a produit des records, comme dans le cas des 390 voyages de bois livrés à Domtar en une semaine, autant elle a pu démontrer qu’en général, les producteurs ont connu une baisse généralisée de leurs revenus.
Pour cette année de référence, les livraisons totales ont été de 938 900 mètres cubes secs (mcs). Il s’agit d’une diminution de 82 966 mcs, soit de quelque 8 % par rapport à 2020. Malgré tout, sur une période de cinq ans, cela équivaut à une augmentation de 2 % sur la moyenne des livraisons.
La réalité de 2020 plaque devant les producteurs forestiers, l’image d’une chute parfois vertigineuse des volumes de bois. Celui des peupliers n’a pas bougé. Par contre, les feuillus durs en ont perdu 4 % alors que le sapin-épinette voyait sa masse totale chuter de 6 %. Le volume des autres résineux en a pris pour son rhume, déboulant de 39 %.
Les livraisons par destination au Syndicat ont aussi connu les aléas du marché. Alors qu’une moyenne établie sur une période s’étendant de 2012 à 2021 parlait de 813 000 mcs tout bois confondu, celui de pâte passait de 319 213 mcs, au début de 2020 approximativement, à quelque 269 000 en 2021. Un phénomène semblable se produisait pour le bois de sciage. Après avoir crû presque régulièrement de 2012 à 2020 où il atteignait quelque 700 000 mcs, il s’affaissait d’environ 30 000 mcs. Les livraisons totales sont parties de 600 000 mcs pour grimper à 1 022 000 mcs en 2020 et glisser à
939 000 mcs en 2021.
Selon M. Houle, le travail sur la mise en marché doit être poursuivi. Même qu’il faut en renouveler les composantes. Le « décrochage des prix est manifeste », écrit-il. L’évolution du prix payé pour le bois de sciage de sapin-épinette au producteur comparé à celui du bois vendu en quincaillerie semble difficile à qualifier par le Syndicat.
Pour l’exemple, le billot de 8 pieds vendu à la corde à l’usine rapportait en 2021, environ 200 $ alors qu’il était aux alentours de 325 $ en 2005. Durant toutes ces années, le prix a décru. Pour les scieurs, le prix du 2 x 4 de 8 pi a connu de fortes variations jusqu’en 2019 approximativement. À partir de cette année de référence, il a été propulsé vers des sommets atteignant plus de 1 100 $ par mille pieds de mesure de planche (mpmp). Dans le cas du 12 pi, le prix payé au producteur en 2021 approchait le 400 $/mpmp vendus à l’usine tandis que les scieurs tiraient du 2 x 4 x 12 pi presque 1 500 $/mpmp.
Pour d’autres données, il faut consulter les documents du Syndicat. Il en est ainsi pour la mise en marché des bois. La question des surplus d’inventaires un peu partout et des spécifications sur certaines exigences des acheteurs tant pour le local que pour l’exportation y est aussi mentionnée.

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