L’année dernière, l’Afeas de Dudswell avait organisé une marche dans les rues de Dudswell.
Les quatre Associations féministes d’éducation et d’action sociale (Afeas) du Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, Sawyerville, Dudswell et La Patrie s’unissent ainsi que toutes les autres de l’Estrie pour inviter les gens à participer à l’activité Marchons pour le travail invisible ! qui se déroulera le 5 avril prochain à compter de 13 h 30 au parc Jacques-Cartier à Sherbrooke.
L’objectif depuis 2001 est que les gouvernements (provincial et fédéral) décrètent le 1er mardi du mois d’avril, Journée nationale du travail invisible.
Habituellement, les Afeas réalisent diverses activités dans leur localité respective, « cette année, on veut avoir plus de poids », d’exprimer Marjolaine Larocque, présidente de l’Afeas régionale de l’Estrie et secrétaire de l’Afeas de Dudswell. L’organisme aimerait attirer près de 250 personnes « ça peut sembler peu, mais pour nous, c’est important », d’ajouter la présidente. Plusieurs représentants d’élus et d’organismes communautaires prendront la parole à cette occasion. Il y aura également des témoignages de personnes qui font du travail invisible, d’ajouter Mme Larocque.
Travail invisible
La présidente de l’Afeas de la région de l’Estrie rappelle que le travail invisible est « tout le travail non rémunéré fait par amour et par devoir : mettre sa vie professionnelle entre parenthèses pour élever ses enfants, maintenir un environnement sain pour la famille, être premier aidant et d’un enfant handicapé, accompagner et soigner les personnes les plus vulnérables de notre société, agir en tant que bénévole ou encore s’impliquer dans la compagnie de son conjoint. »
Le travail invisible est difficile à quantifier tant en argent qu’en temps, coûteux pour celles et ceux qui le réalisent et essentiel pour toutes les personnes qui en bénéficient. Mme Larocque précise que le rapport d’Oxfam-Québec, Celles qui comptent ! (2020), évalue à 10 G$ la valeur annuelle de ce travail des femmes et des filles dans le monde.
Rappelons que depuis 2001, l’Afeas organise une journée de sensibilisation visant à insister sur la pertinence de politiques et de mesures adéquates pour soutenir les parents et les personnes proches aidantes. Le 1er avril est la journée consacrée à la reconnaissance du travail non rémunéré dit « invisible » travail effectué principalement par les femmes comme mères et aidantes au sein de la famille. À cette occasion, l’Afeas invite les Québécois à partager leurs réflexions sur la valeur du travail invisible pour la société.
« Les revendications portent sur des mesures économiques, sociales et fiscales, une politique de conciliation travail-famille-études, des prestations de retraite justes pour les proches aidants et les mères », d’exprimer Mme Larocque.