Soupçonné de harcèlement et d’intimidation auprès d’employés municipaux : Shane Coates demande des excuses

Westbury

Le citoyen du Canton de Westbury, Shane Coates, n’a pas apprécié recevoir une lettre de la firme d’avocats Therrien Couture Jolicoeur, mandatée par la municipalité, de lui signifier de cesser des gestes de harcèlement et d’intimidation envers des employés municipaux. Outré, de ce qu’il qualifie de faux, M. Coates demande à la municipalité de s’excuser, ce que ne semble pas vouloir faire la corporation municipale.
Dans la lettre adressée à M. Coates et dont le journal a obtenu copie, il est mentionné que des employés municipaux ont informé les représentants de la municipalité « suite à des interventions que vous auriez faites directement auprès d’eux afin de vous plaindre des débats politiques au sein de la municipalité, des décisions prises par le conseil et des compétences de certains élus, notamment le maire. »
Il est également mentionné dans la lettre que les employés concernés ont demandé de cesser de les interpeller concernant les débats politiques de la municipalité puisque ceux-ci ne les concernaient pas. On précise que les employés en question « se sont sentis harcelés et intimidés par vos propos et par le ton que vous avez utilisé. En conséquence, ils ne veulent plus que vous communiquiez avec eux d’aucune façon. » On ajoute que « les employés avec qui vous avez communiqué ont manifesté à l’employeur que la conduite que vous avez eue à leur endroit constituait du harcèlement psychologique et portait atteinte à l’intégrité de leur milieu de travail. Il est donc demandé à M. Coates « que vous cessiez immédiatement de communiquer directement avec les employés municipaux et que vous cessiez de les interpeller en lien avec les débats politiques au sein de la municipalité. »
Surprise et étonnement
M. Coates rejette les accusations proférées à son endroit. Il mentionne, dans une lettre adressée à la municipalité, d’un échange avec un employé municipal, dont il préfère taire le nom, lors d’un appel et que ce dernier ce soit emporté à son égard. « L’employé dans un trop-plein d’émotions a fortement réagi à une situation qui dépassait largement mon appel. Sachez que lors de cet échange, je ne suis pas celui qui a réagi avec agressivité et que j’ai d’ailleurs, en main un écrit de ce même employé qui confirme mes dires. » M. Coates ajoute à sa réponse, un passage dans lequel l’employé mentionne ne rien à voir avec la décision des élus et s’excuse d’avoir fait preuve d’agressivité à son égard.
M. Coates déplore les moyens utilisés par la municipalité et le fait que personne n’ait daigné le contacter pour obtenir sa version de l’histoire. « Je nie catégoriquement et avec véhémence vos accusations gratuites et j’y trouve un grand préjudice », précise-t-il dans sa lettre. Il ajoute déplorer « l’agressivité du conseil municipal qui semble choisir l’utilisation d’avocats, aux frais de la municipalité, avant le dialogue. Je déplore vos tactiques inquisitrices qui n’ont pas leur place dans une démocratie moderne. »
Reconnaissant que les accusations portées à son endroit sont sérieuses et non fondées, M. Coates estime que des excuses de la municipalité seraient suffisantes pour clore le dossier.
Pas d’excuse
Le maire du Canton de Westbury, Gray Forster, mentionne que ce sont les membres du conseil municipal qui ont convenu d’adresser la lettre à M. Coates. Quant à la suite des choses, il ajoute que les élus ont convenu, en atelier de travail, de ne pas donner suite à sa demande.

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