Quelques élèves en compagnie de l’enseignant, Alexandre Guy, et de Jonathan Gendron, éducateur spécialisé.
Les élèves de la FPT 1 (formation préparatoire au travail) de la Cité-école Louis-Saint-Laurent, à East Angus, ont créé en début d’année leur projet entrepreneurial spécialisé dans la fabrication de pâtisserie. L’entreprise 1001 saveurs des Cantons mettra en vente le 6 avril prochain l’ensemble de sa production dans le cadre d’une levée de fonds. L’argent amassé servira à financer le fonctionnement de l’entreprise, défrayer le voyage de fin d’année tandis qu’une portion sera conservée pour les élèves de la prochaine classe.
Plusieurs produits sont déjà en vente auprès des élèves et enseignants de l’école, et ce avec un certain succès. Les élèves s’activent à concocter différentes recettes pour offrir un vaste choix lors de la journée du 6 avril. Toutes les personnes intéressées peuvent faire un don à partir de 10 $ ou se procurer différentes pâtisseries selon le montant accordé. Un don de 25 $ permettra de recevoir deux différentes pâtisseries et 50 $ pour quatre. Avec un montant de 100 $, le donateur recevra une petite boîte de différentes pâtisseries. Le ou les donateurs de 200 $ auront le privilège de recevoir une généreuse boîte comprenant différents produits qui seront livrés directement à votre domicile ou à l’entreprise. Mentionnons qu’un reçu fiscal sera émis pour les dons de 20 $ et plus. Il est possible de faire un don en ligne en se rendant sur la plateforme lafabriqueaprojets.ca/1001saveursdescantons.
Les personnes pourront se présenter à la cafétéria de la Cité-école le 6 avril prochain, de 16 h à 18 h, pour prendre possession de leur commande. Il sera également possible d’acheter des pâtisseries sur place.
Entreprise
Chaque année, les élèves de la formation préparatoire au travail doivent choisir un projet entrepreneurial. Après un vote en classe, la majorité a choisi de créer une entreprise spécialisée dans la fabrication de pâtisserie. L’enseignant de FPT 1, Alexandre Guy, et Jonathan Gendron, éducateur spécialisé, veillent à la bonne marche du projet. M. Guy mentionne que le choix est celui des élèves. « L’an prochain, ça pourrait être autre chose », explique-t-il.
Au cours de la démarche, les élèves sont amenés à s’impliquer à divers niveaux avant même d’entamer la production. Des sous-groupes sont formés, précise l’enseignant, que ce soit pour le choix du nom de l’entreprise, la conception du logo, le marketing et pour faire les achats selon le budget déterminé.
Au cours du cheminement, les élèves sont amenés à se sensibiliser au monde du travail, à développer l’autonomie, la responsabilisation, arriver à l’heure, avoir des tâches. L’apprentissage académique s’insère dans la démarche. « À travers un projet entrepreneurial, on peut faire des maths, c’est du concret. On avait à calculer, à changer les grammes en litres ou en millilitres, on intègre des maths, du français. On intègre les compétences de manières plus concrètes plutôt que moi d’être au tableau. Récemment, on a appris le produit croisé qui servait à transformer les kilogrammes en grammes. On l’avait vu en classe, mais là c’est par rapport à l’entreprise. On fait des calculs comme quand on double ou triple la recette. Cela s’ajoute à la formation », d’exprimer M. Guy. Il ajoute que la majorité des élèves réagissent très bien à ce type d’apprentissage. « Ça les motive, ça les sort de leur zone de confort, mais je pense qu’ils aiment ça. » L’enseignant constate un net changement chez certains étudiants. En début d’année, « je n’aurais jamais pensé qu’ils auraient été capables de faire telle chose. Chez certains, je vois des qualités de leader que je n’aurais jamais douté. » L’enseignant remarque une motivation pour des élèves à venir en classe. Il en attribue la raison au projet.
Les élèves passent en moyenne deux périodes par semaine pour la production. On y fabrique une foule de bonnes choses que ce soit des mousses au chocolat, des truffes, des gâteaux, des tartes, des mini-choux, des produits d’érable et bien d’autres. En outre, ils ont la chance de compter sur les précieux conseils de Soledade Lemay, pâtissière professionnelle et ancienne élève de la Cité-école.
Réactions
Océane et Mundo font partie du groupe et apprécient leur expérience. « Moi j’adore et je m’implique beaucoup. C’est vraiment une expérience que les gens devraient faire. C’est vraiment un travail d’équipe », d’exprimer avec enthousiasme l’étudiante. « Moi je trouve ça full instructif. Je trouve que faire de la pâtisserie, c’est une bonne idée et en plus, ça nous apprend plein de trucs pour le futur. On a dû monter des planning pour l’argent, ça nous aide à marcher vers une entreprise. » Océane avoue qu’elle était sceptique à l’idée de participer à la création d’une véritable entreprise. « Je pensais que ça serait genre un petit stand à la cafétéria, mais finalement, c’est vraiment une entreprise et tout le monde participe. » Pour Mundo, la démarche d’entreprise fait en sorte « qu’il faut s’intéresser davantage au cours. Il faut plus travailler pour l’entreprise, pour toute ta classe. » Ces élèves aiment le projet de pâtisserie, même qu’Océane songe à poursuivre ses études dans ce domaine. L’enseignant est fort satisfait de la progression des élèves à travers le projet entrepreneurial.