Demande d’annulation du Challenge VTT à Ascot Corner : L’ancien maire, Jacques Langlois, essuie un refus

Gaz effet de serre

Déçu de la réponse de la municipalité, M. Langlois entend frapper à la porte du député de Mégantic, François Jacques, pour faire valoir sa cause.

Jacques Langlois, citoyen et ancien maire d’Ascot Corner, est offusqué du peu de considération que lui a témoigné le conseil municipal lors de sa demande d’annuler le Challenge de VTT en raison des émissions de gaz à effet de serre.
Il reproche aux élus de ne pas avoir cherché à en savoir davantage sur ses motivations puisqu’aucune question ne lui a été posée au cours de la séance du conseil municipal qui s’était déroulée en novembre dernier. « Je suis très déçu. Je désire que la municipalité prenne ses responsabilités. Aucun conseiller n’a émis de commentaire et ils ont procédé au vote. On aurait cru que tous et toutes avaient adopté, l’omerta, la loi du silence. Il va falloir que nos conseillers agissent dorénavant comme des gestionnaires et non comme des ronds de cuir en pratiquant que de la politique de bassecour. Ils devront se rappeler que le gouvernement du Québec leur donne aussi l’obligation de faire respecter les lois sur la qualité de l’environnement », d’exprimer M. Langlois.
Ce dernier estime que le Challenge VTT pollue l’environnement par l’émanation de GES (gaz à effet de serre) et le bruit. M. Langlois croit avoir des appuis au sein de la municipalité, mais que ces citoyens n’osent pas se prononcer ouvertement sur le sujet. Déçu de la décision du conseil de ne pas acquiescer à sa demande d’annuler définitivement le Challenge VTT, l’ancien maire affirme ne pas avoir l’intention d’en rester là. « Je vais aller à un échelon supérieur. Je vais rencontrer le député », insiste-t-il.
Municipalité
Nathalie Bresse, mairesse d’Ascot Corner, mentionne que tous les membres du conseil municipal ont écouté attentivement les arguments de M. Langlois. « On l’a écouté. On avait déjà regardé les plus et les moins. » Mme Bresse signale que l’organisation du challenge a respecté les règles et demandes de la municipalité. « Nous, cette année, on avait demandé à ce qu’ils compensent les GES pour la course, chose qu’ils ont faite. Nous avons reçu le certificat attestant que la compensation de l’empreinte carbone avait été faite. » En fait, d’expliquer la mairesse, il s’agit d’un montant d’argent, qui a été remis à l’Acacia Carbone pour l’équivalent de 5,07 tonnes. « Je crois qu’avec l’argent, l’organisme s’engage à planter des arbres », d’ajouter la mairesse.
Mme Bresse souligne que l’organisation du Challenge VTT avait obtenu l’autorisation de la CPTAQ (Commission de protection du territoire agricole du Québec). Mentionnons que la municipalité avait appuyé la demande de l’organisation. La mairesse ne croit pas que la municipalité va considérer à nouveau la requête de M. Langlois puisque l’entente avec la CPTAQ serait d’une durée de cinq ans. Elle signale que plusieurs commerçants locaux retirent des retombées économiques de l’activité.

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