Au sommet du volcan, les seize étudiants et les deux accompagnatrices prennent la pose.
Prévu pendant l’année 2020, le voyage humanitaire impliquant 16 jeunes de la polyvalente Louis-Saint-Laurent a bel et bien eu lieu, mais 3 ans plus tard. Les étudiants et leurs deux accompagnatrices sont revenus au Québec au début du mois de mars, après 10 jours passés à San Miguel Escobar, au Guatemala.
Une rencontre bilan a été organisée par les responsables du voyage afin de prendre le pouls des 16 voyageurs. Pour la plupart, le retour à la « vie normale » a été un choc. Positif, mais pas toujours des plus faciles. « C’est pour ça qu’on fait cette rencontre-là. C’est normal lorsque l’on revient d’un voyage comme ça, de sentir un choc de culture. Ça peut être difficile pour certains de reprendre leurs anciennes routines. C’est tout à fait correct de ressentir de la fatigue et de se sentir parfois crispé et de ne pas trop savoir pourquoi. C’est normal », d’exprimer Renée-Claude Leroux, organisatrice communautaire à la polyvalente et accompagnatrice lors du voyage au Guatemala.
La plupart des participants ont remarqué et se souviendront de la grande place occupée par la famille et de la générosité de leurs hôtes respectifs. Le rapport à la consommation, au temps et l’appréciation de ce que l’on a sont aussi des choses qui les a marqués, par leurs différences avec la culture québécoise.
Hébergés dans des familles locales, les 16 étudiants de la polyvalente ont aidé deux familles guatémaltèques à construire un plancher pour leur maison qui était à même la terre. Au total, ils auront passé environ cinq demi-journées à la réalisation de ces travaux. Ils ont aussi visité une école primaire et secondaire et ont partagé des moments avec les élèves, en jouant et en discutant.
Pour la grande majorité du groupe, composé de 11 filles et 5 garçons, il s’agissait d’une première expérience, dans ce genre de contexte, à l’extérieur du pays. Dans le cadre communautaire du séjour, les jeunes effectuaient des travaux de construction les avant-midis et en après-midi, les étudiants avaient soit des cours intensifs ou des sorties culturelles.
Ils auront eu la chance de grimper les pentes d’un volcan actif de la région, de rencontrer une communauté Maya vivant à la façon de leurs ancêtres, de faire une dégustation de desserts typiques et d’aller admirer le lac Atitlàn.
Ce type de voyage nécessite une grande implication de la part des jeunes participants. Pour s’y préparer, ils ont suivi des cours d’espagnol avec Suzanne Jutras, et ce après les heures de classes régulières, pendant plus d’un an. Plusieurs activités de financement ont été organisées au fil du temps comme un souper spaghetti, la vente de fromage de l’Abbaye Saint-Benoît-du-Lac, du café et du chocolat chaud ainsi que plusieurs tirages de paniers de produits fournis par différents commerçants du territoire. La Caisse Desjardins du Haut-Saint-François a également remis un don de 500 $ aux jeunes aventuriers.
« Vous avez fait un voyage humanitaire et ce que je trouve intéressant, c’est que, ce que vous retenez, c’est l’humain. Tout ce qui a trait avec l’humanité. Vous avez vécu un dépaysement et face à cette expérience, il ne semble y avoir que du positif. Je suis fier d’eux pour leur ouverture et leur adaptation. Vous en retirez plein de belles choses, et nous, à la polyvalente, on est fier de rayonner jusqu’au Guatemala », d’exprimer le directeur de l’établissement, Tommy Poulin.