Le lieutenant Simon Rouillard, Frédéric Paquette, Jacob Pronovost et la sergente Stéphanie Lemay. Dans le même ordre à l’arrière, l’agente Marie-Lou Cissy, le lieutenant Marc Vachon et l’agent Jonathan Rodrigue.
La Sûreté du Québec, Estrie, a mené une opération de sensibilisation quant à la vitesse dans les zones scolaires particulièrement vis-à-vis les écoles Notre-Dame-de-la-Paix, dans le secteur Johnville à Cookshire-Eaton, et Notre-Dame-de-Lorette, à La Patrie. Certains élèves ont été mis à contribution pour l’exercice en portant des gilets radar susceptibles d’attirer l’attention des automobilistes.
La sergente Stéphanie Lemay, coordonnatrice locale en police communautaire pour le centre de service de la MRC de Richmond, mentionne que « l’objectif de l’opération de cinémomètre vivant est de sensibiliser les automobilistes à la vitesse à laquelle ils circulent en zone scolaire. Les enfants en portant le sac à dos du cinémomètre et en marchant dans la zone scolaire, c’est un outil très ludique pour attirer l’attention des conducteurs lorsqu’ils sont dans la zone pour prendre conscience à quelle vitesse ils vont réellement. Généralement, la réaction des automobilistes à la vue de leur vitesse sur le sac à dos que portent les enfants fait qu’elle diminue. »
La sergente Lemay mentionne que le choix des écoles n’est pas lié à une problématique particulière. Elle ajoute néanmoins que l’école de La Patrie, située dans une pente, fait en sorte que la vitesse est peut-être moins respectée dans une zone scolaire. Elle souligne que la zone scolaire est courte, mais bien identifiée et que le trottoir est bien sécurisé à distance respectable de la route. L’opération sert également à vérifier si les automobilistes ralentissent suffisamment. « Ce sont des inquiétudes de la direction, des parents, à savoir : les enfants sont-ils vraiment en sécurité ? C’est une de nos préoccupations à la Sûreté du Québec la sécurité des enfants aux abords des écoles », d’exprimer la sergente.
Mathiew Maclure, directeur de l’école Notre-Dame-de-Lorette, mentionne ne pas avoir noté de problématique dans la zone scolaire. Il précise que « le trottoir aménagé, l’année dernière, fait en sorte que pour la majorité des élèves, il n’y a pas tant d’enjeux. » Il ajoute néanmoins que parfois certains véhicules circulent rapidement dans la côte juste devant l’école, et ce, plus en descendant qu’en montant. Selon le directeur, aucun accident n’a été à déplorer à proximité de l’école, « on est vraiment chanceux », complète-t-il.
Participants
Frédéric Paquette de 5e année et Jacob Pronovost de 6e année ont participé à l’opération de sensibilisation. Pour ces élèves, il était important de contribuer à sensibiliser les automobilistes à réduire la vitesse pour que ce soit davantage sécuritaire. Jacob circule régulièrement sur le trottoir et remarque « des fois, il y a des autos qui montent vraiment vite; en descendant, c’est moins pire. Je trouve que c’est quand même dangereux des fois. » Jacob qui portait le gilet de cinémomètre avouait « c’est vraiment lourd. Mon sac d’école est moins lourd que ça. »
Des résidants de Johnville, à Cookshire-Eaton, étaient satisfaits de l’initiative. Plusieurs dénonçaient l’excès de vitesse et la dangerosité dans la zone scolaire. Lors de l’opération, les policiers ont interpellé certains automobilistes pour leur expliquer en quoi consistait la démarche et remettaient des dessins produits par les élèves et certificats pour les remercier de ralentir dans les zones scolaires. La campagne se déroule dans une douzaine d’écoles de l’Estrie.
Mme Lemay mentionne que l’opération permet aux agents de porter attention à d’autres infractions comme la distraction causée par un téléphone cellulaire, le port de la ceinture de sécurité, le respect des passages pour piétons.
Au total, une douzaine d’opérations semblables seront effectuées sur le territoire de l’Estrie d’ici le 17 mai. Au terme de l’intervention, indique l’agente Lemay, les patrouilleurs retourneront sur les lieux faire des opérations de cinémomètre et émettre des constats d’infractions s’il y a lieu.