Dans l’ordre, Dany Gareau, directeur du parc du Mont-Mégantic; Jacques Caron, président-directeur général de la Société des établissements de plein air (Sépaq); Isabelle Charest, ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air; François Jacques, député de Mégantic, et Vincent Bernier, président du C. A. de la Sépaq, s’étaient réunis pour annoncer la subvention de 4,8 M$ destinée à bonifier l’offre de service du parc du Mont-Mégantic.
L’annonce d’une subvention de 4,8 M$ présentée par Isabelle Charest, ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, a réjoui les personnes présentes à la conférence de presse tenue à l’ASTROLab du parc du Mont-Mégantic. Cette aide financière s’ajoutait aux 4,4 M$ utilisés depuis 2019. Le sommet de la montagne reçoit une grande part des investissements. Entre autres, une nouvelle terrasse dédiée à l’astronomie, un dôme de 12 mètres, un télescope de 91 cm y seront installés. Une flotte de bicyclettes assistées à l’électricité permettra l’accès au sommet et une piste de luge de 400 mètres partira du faîte de la montagne. La région espère des retombées en restauration, en hébergement et contrats de tout genre estimés à 1,1 M$.
Pour l’occasion, Mme Charest était accompagnée du président-directeur général de la Société des établissements de plein air (Sépaq), Jacques Caron, et du député de Mégantic, François Jacques. Les demandes des gestionnaires du parc du mont Mégantic ont été écoutées, estimait M. Caron.
Le dg de la Sépaq, André Despatie, détaille l’utilisation des sommes accordées. Rappelant la vocation scientifique du parc, il annonce la construction d’un dôme vitré de 12 m de diamètre qui abritera un « télescope replié de type Newton de 91 cm, le plus grand dédié au public ». La lunette apochromatique de 60 cm sera mise en valeur. Le sommet du mont Mégantic autorisera le vécu d’une expérience internationale à mille mètres d’altitude », prévoyait-il.
Le projet comprend aussi un ajout d’hébergement pour les scientifiques voisinant l’observatoire. L’ancienne résidence des chercheurs servira de refuge pour quelque 15 visiteurs en quête d’aventures. L’offre touristique portera sur quatre saisons. Des bicyclettes assistées électriques permettront l’accès aux équipements en toute saison alors que des navettes transporteront leur matériel. Une des plus spectaculaires installations hivernales consistera en une piste de luge de 400 mètres à mille mètres d’altitude, accessoire unique au Québec.
Madame Charest, fière d’annoncer ces investissements, déclare qu’ils vont « favoriser l’accès à la nature et à ses bienfaits » tout en rendant plus abordable la science pluridisciplinaire spécifique au massif Mégantic. Il s’agit, selon ses propres mots, de mettre en valeur le parc, son ASTROLab et l’Observatoire du Mont-Mégantic qui sont « un joyau régional et provincial ». Complétant sa pensée, « C’est un lieu d’observation qui est unique au Québec, unique dans le monde. C’est une belle façon de faire rayonner le Québec à l’international. » Après les travaux et l’installation des équipements réalisés depuis 2019 au coût de 4,4 M$ dans l’optique de la stratégie de développement de ce milieu, ce nouvel apport pécuniaire bonifie la stratégie de la Sépaq, qu’elle conclut.
Pour sa part, le député François Jacques insistait sur le fait que « toute la communauté participe au rayonnement du projet. » À ces yeux, c’est majeur pour les deux MRC. « On dit qu’on est au bout du monde, mais le bout du monde est toujours plus beau qu’ailleurs », a-t-il lancé à la blague. Élus régionaux, chercheurs et des responsables du parc du Mont-Mégantic se réjouissaient de l’annonce. Avec ces sommes additionnelles, le sommet du mont Mégantic va se garnir d’appareils destinés au grand public.
Présentant la ministre et les invités d’honneur, Dany Gareau, directeur du parc du Mont-Mégantic, qualifiait de « musée scientifique international » les équipements offerts aux quelque 225 000 visiteurs par jour qui ont fréquenté le parc en 2021-2022. Sébastien Giguère, responsable de l’éducation du parc national du Mont-Mégantic, soulignait que la capacité d’accueil est déjà saturée. « Nos services, en haut, seront entièrement réservés au public, ce sera le plus grand espace dédié à l’astronomie où il y aura de la collaboration avec la recherche ».
Pierre Brousseau, représentant de l’organisme Contrée Mégantic, recevait cet investissement avec plaisir. « Les retombées économiques seront pour les municipalités et non pour le parc exclusivement. » René Doyon, directeur de l’Observatoire et professeur de physique à l’Université de Montréal, expliquait que ce projet est « un site bien fait pour gérer la luminosité ». Le respect de la Réserve de ciel étoilé pose toujours un défi pour les scientifiques qui y travaillent. Rappelons que le choix du mont Mégantic avait été arrêté après de sérieuses analyses au début des années 1970. André Despatie, dg des parcs nationaux pour la Sépaq, applaudissait l’initiative. Les subventions de 4,4 M$ en 2019 et cette dernière de 4,8 M$ constituent « une mise en action » qui rehausse l’offre de service faisant du Massif Mégantic un lieu incontournable pour les amateurs de plein air.
Le mot de la fin appartient à M. Caron : pour le gouvernement, le plein air importe : « La Sépaq est l’Hydro-Québec du plein air du gouvernement du Québec. Nous, on livre des dividendes de santé publique et mentale. »
Depuis 1978, le faîte de la montagne a connu de multiples apports pécuniaires pour la vulgarisation scientifique. Les nuits d’observation ont transformé ce lieu en un sanctuaire pour les passionnés d’astronomie et de plein air. Greffé récemment, le secteur Franceville a élargi l’offre de service. Des premières animations destinées à une clientèle éclairée, en 1980, à ce festival éponyme couru depuis ce temps et jusqu’à l’ajout d’un télescope et d’un mini centre d’interprétation installé près de l’Observatoire, le tout a attiré à ce jour plus de 225 000 amateurs en région. Cette dernière subvention permettra de satisfaire des visiteurs encore plus nombreux. Déjà, rappelait Dany Gareau, il y a saturation de touristes. On doit en refuser occasionnellement.