Portes ouvertes au Centre de services éducatifs populaires : Réseauter pour informer contre l’analphabétisme

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Nancy Stébenne, étudiante finissante, Myriam Théorêt-Ouellet, Varenka Caron, chargée de projet, Louise Touchette, formatrice, Mélanie Lavallière, directrice et administratrice du CSEP, et Nicole Youssef, conseillère en emploi chez Intro-Travail, s’étaient réunies pour les portes ouvertes.

Le Centre de services éducatifs populaires du Haut-Saint-François (CSEP) a mis toute la gomme pour se faire connaître et reconnaître. Il vise des adultes faiblement scolarisés qui souhaitent maîtriser l’écriture, la lecture et posséder une base en mathématiques. Celles et ceux qui veulent subir un test d’équivalence de niveau de scolarité (TENS) y ont accès aussi. Des étudiantes ont partagé leurs expériences et les motivations qui les ont menées à la réussite avec des représentantes de plusieurs organismes socioéconomiques et gouvernementaux de la région.
Mélanie Lavallière, directrice et administratrice, entourée de Louise Touchette, formatrice, et d’une étudiante tout juste diplômée expliquaient aux intervenantes de divers horizons la vocation du CSEP qui a plus de 40 ans d’existence. « On repart les projets déjà utilisés lors des années antérieures. On maintient aussi les cours de base en français et en mathématiques et ceux de sciences. La gestion des finances personnelles et familiales et les échanges de connaissances complètent notre programme », décrit-elle. On vise à offrir l’initiation à l’informatique prochainement avec les Étincelles de Bonheur. Varenka Caron, chargée de projet, assiste les étudiants à réaliser les objectifs qu’ils se sont choisis tout en aidant la direction et l’enseignante.
Louise Touchette accompagne les élèves pour la mise à niveau de leurs apprentissages acquis et de leurs nouveaux. « Je leur donne une stratégie pour atteindre leurs objectifs », qu’elle explique. Entre autres, elle les initie à celle « d’écrire 0 faute » qui les stimule à se corriger plus attentivement. Un peu plus challengeant, le « gagerais-tu un 20 $ » les place en situation de vérifier leur réponse avant de l’avancer comme valable. Va sans dire que ce n’est que pour le défi. Il n’y a pas d’argent en jeu.
La cible ultime de la majorité des adultes qui fréquentent le CSEP consiste à obtenir le TENS. Avec en main ce document, celles et ceux qui ont eu le courage de renouer avec les études et qui réussissent ont accès aux cours offerts au DEP. Pour certains, les portes du CÉGEP s’ouvrent aussi. « On compose avec des étudiants aux objectifs différents et qui ont des conditions difficiles », rappelle Mme Touchette.
Ainsi, Nancy, mère de famille, vient de terminer avec une excellente moyenne les cinq examens qui lui ont permis de décrocher son TENS, souligne l’éducatrice. « J’ai recommencé les cours de la première secondaire jusqu’à la cinquième pour finalement atteindre mes objectifs », décrit avec fierté la nouvelle diplômée. Elle s’est inscrite au 24-Juin pour obtenir un certificat d’assistante dentaire. Elle s’est même donné un plan B. « Si ça ne fonctionne pas là, je vais devenir adjointe administratrice en comptabilité », qu’elle annonce avec détermination.
Toutefois, la problématique pécuniaire reste toujours un défi pour le CSEP. L’organisme vit de subventions récurrentes de base. « On réalise des activités de financement, on va chercher aussi des fonds de relance post-COVID pour nous aider. On cherche actuellement des subventions pour renouveler nos équipements électroniques désuets », rappelle Mme Lavallière.
Lors de notre passage, Nicole Youssef, conseillère en emploi chez Intro-Travail, Myriam Théorêt-Ouellet, Marie-Pierre Germain, formatrice, et Sophie Mailhot, conseillère en orientation à Val-des-Sources, discutaient des bienfaits du CSEP. Dans l’optique des échanges du Continuum organisés par la Corporation de développement communautaire du Haut-Saint-François où il était question de réseautage, ces portes ouvertes arrivaient à point et le centre éducatif devait être promu, reconnaissaient-elles.

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