La ministre du Revenu national, Marie-Claude Bibeau, et députée de Compton-Stanstead, rencontrée sur place, n’a pas manqué de s’entretenir avec les copropriétaires des Maraîchers de l’or vert, Jason Lessard et Sammuel Tanguay, qui l’entourent sur la photo.
Après une éclipse de quelques années à cause de la pandémie, les visites à la ferme appelées Portes ouvertes UPA ont repris pour leur 19e édition, un relancement qui a fait visiblement plaisir aux visiteurs, en nombre impressionnant, et avec un nouveau slogan bien invitant, soit Mangeons local !
C’est du moins ce qui a pu être remarqué à la ferme Maraîchers de l’or vert, dans le secteur Sawyerville de Cookshire-Eaton, le 10 septembre dernier, au 40 chemin Randboro.
Les copropriétaires Sammuel Tanguay et Jason Lessard, collaborateurs et de bon conseil, ont l’accueil facile et agréable, ouvertement très fiers de révéler leurs trésors sur 12 acres, à la sortie du village qui portait le nom de Sawyerville, il n’y a pas très longtemps.
« Nous cultivons une trentaine de légumes différents, de mai à la mi-février de l’année suivante, de même que deux petits fruits, la camerise, un fruit émergent, et la framboise noire, hors du commun, au goût plus doux et plus sucré que la framboise d’été, avec un taux d’antioxydant plus élevé, anti-cancer et ralentissant le vieillissement », explique Sammuel.
Il ne se fait pas prier non plus pour énumérer quelques-uns des légumes qui caractérisent la culture de leur ferme : salade, concombres, carottes, choux, céleris, tomates, poivrons…
De plus, ils offrent un abonnement à des paniers de printemps, d’été et d’hiver, avec un beau choix de légumes en saison, et même un abonnement aux œufs ! Car ils ont aussi des poules pondeuses ! Ils se décrivent comme une ferme de petite taille, diversifiée et écologique. « Nous sommes une petite ferme qui pratique une approche globale de l’agriculture. Nous croyons que chaque décision que nous prenons à la ferme doit bénéficier à l’environnement, à notre communauté et notre vie. Nous croyons aussi que les petites fermes ont un grand rôle à jouer pour contrer le changement climatique et la dégradation des sols », écrivent Sammuel et Jason sur leur site Web.
Leurs beaux champs, bien entretenus, méritent la visite des gens intéressés par les légumes.
« Notre apprentissage en continu et notre agriculture flexible nous permettent de faire face aux différentes conditions, comme l’été pluvieux que nous avons connu, alors que nos serres ont compensé les champs qui ont été moins bons, à cause des pertes occasionnées par la pluie considérable, qui a saturé les sols et noyé les légumes-racines. Nous avons eu de bonnes récoltes, car les cultures ont ainsi été plus facilement contrôlées », indique le jeune propriétaire.
Ils opèrent un kiosque de libre-service, ouvert de mai à la fin-octobre et ils participent aux marchés publics de Sawyerville et La Patrie.
La ministre du Revenu national et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, rencontrée sur place, a tenu à s’exprimer, elle qui auparavant chapeautait le ministère fédéral de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, où elle se sent encore des affinités naturelles. « C’est important pour moi de rester proche des producteurs, qui ont eu une saison difficile cette année, dans mon comté qui a des caractéristiques très agricoles, quand même. Je suis heureuse de pouvoir les soutenir dans mon nouveau ministère qui gère plusieurs programmes distribuant des fonds. Je soutiens évidemment le ministre québécois de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), André Lamontagne », a-t-elle assuré, démontrant un enthousiasme bien légitime.
Le président de l’UPA-Estrie, Michel Brien, a exprimé, pour sa part, que « les consommateurs sont sensibilisés davantage, depuis la pandémie, à la notion de manger local qui est importante, car compter sur l’étranger pour les approvisionnements, c’est risqué. En gardant en tête le développement régional et l’occupation du territoire, j’aime bien la diversité dans la programmation alimentaire, en toute chose. Ici, les serres leur permettent d’avoir une variété de produits », a-t-il déclaré.
« Et leur ferme, ici aujourd’hui, représente bien le Haut-Saint-François et l’Estrie, où 50 pour cent des producteurs ont moins de 100 000 $ de revenus agricoles bruts par année », a conclu M. Brien.
Sur place, d’autres fermes étaient présentes pour offrir leurs informations, de même que des organismes reliés à l’agriculture, comme le MAPAQ et le Club agroenvironnemental de l’Estrie, de même que les Cuisines collectives du Haut-Saint-François, intéressés à la distribution alimentaire à leurs clientèles de plus en plus nombreuses.