Une bonne nouvelle pour le développement acéricole : Des terres publiques ouvertes pour l’acériculture

demarage acericole

Il s’agit d’une percée qui devra être bonifiée pour être significative, de mentionner Jonathan Blais, président du syndicat des Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie (PPAE).

Un appel à tous a été lancé afin de démarrer des projets en production acéricole, à même des portions de terres publiques en Estrie, sur des lots situés dans les secteurs de La Patrie et Lingwick, dans le Haut-Saint-François (HSF), et Saint-Augustin-de-Woburn, dans le Granit.
Les intéressés pour de nouvelles érablières ou l’agrandissement d’érablières existantes ont jusqu’au 15 octobre pour faire connaître leurs projets, un délai très court.
«Traditionnellement, l’utilisation des terres publiques était offerte aux producteurs forestiers pouvant les exploiter principalement pour la pâte à papier et plus rarement pour d’autres usages. Il s’agit d’une percée qui devra être bonifiée pour être qualifiée de significative.
« C’est une très bonne nouvelle. Cela survient après les pressions que nous avons faites, par le biais de notre syndicat des Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie (PPAE) », fait savoir d’emblée le président de cet organisme, Jonathan Blais.
« Nous étions la seule région, l’Estrie, à être exclue du développement acéricole, par une politique interne. Nous avons mené une bataille épique, nous avons fait pression pour que cela change, que l’Estrie ait également accès aux terres publiques. On a réussi à attirer l’attention de la nouvelle ministre des Ressources naturelles et des Forêts et députée de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, qui a admis que chaque région aura sa part. C’est une promesse qu’elle nous a faite, en qualifiant notre région de filon d’or », a révélé M. Blais.
« Cela ne nous donne pas une grande place, c’est 5 % seulement des besoins des forestiers s’ils veulent continuer à se développer. Car on partait de loin en Estrie, mais dans les volumes de bois, par rapport aux forestiers et le partage des terres publiques, nous avons mis de l’eau dans notre vin. Dans les secteurs d’intérêt acéricole, les projets pourront se situer dans un rayon d’un kilomètre de la cabane à sucre. Cela peut inciter des voisins à s’impliquer », a-t-il ajouté.
« Actuellement se tiennent des consultations avec des Autochtones, les conclusions devraient être connues bientôt, c’est quand même un grand pas que cette ouverture par rapport aux six maigres hectares que nous avions dans le passé… ! », s’est enflammé M. Blais au téléphone.
Il a ensuite énuméré l’inventaire des trois sites ciblés pour le développement acéricole possible. « Le site de Woburn offre le plus de possibilités, avec un potentiel jusqu’à 25 000 entailles. Lingwick et La Patrie permettent entre 15 000 et 17 000 entailles. La Patrie est cependant moins accessible, à quatre kilomètres d’un chemin principal », conclut Jonathan Blais.
Pour le dépôt des demandes de contingent pour les projets acéricoles sur les terres publiques, il est suggéré de le faire par courriel à l’adresse jmaurice@upa.qc.ca le plus tôt possible.

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