Martin Tremblay, directeur général de Cookshire-Eaton, témoigne de l’ouverture du conseil municipal à considérer les besoins exprimés par la population, dans le dossier du terrain de balle de Birchton, tout en prenant en compte le maintien d’un équilibre de la taxation et la capacité de payer des contribuables.
Sur un terrain de balle, des souvenirs heureux se créent à la belle saison, pour plusieurs individus. Même l’hiver, quand il s’y trouve une patinoire extérieure et que les citoyens viennent y patiner ou y jouer au hockey. C’est le cas à Birchton, mais chacun vit actuellement dans un monde où tout change, ce qui n’est pas si surprenant.
L’affluence qui a déjà été majeure, reliée à ce terrain, s’est restreinte avec le temps, pour toutes sortes de raisons. La rentabilité de garder actif cet équipement sportif de divertissement s’avère plus difficile à justifier pour les autorités municipales, qui font face à des demandes de terrains par des promoteurs, étant confrontés à la difficulté de se loger par la population, un problème impérieux qui a pour résultat que le terrain est convoité.
Le conseil municipal de Cookshire-Eaton a été dans l’obligation de considérer rendre accessible le terrain de balle pour la construction de quatre maisons unifamiliales bigénérationnelles.
Le directeur général de Cookshire-Eaton, Martin Tremblay, fait valoir que « nos critères sont que le terrain, qui est peu ou pas utilisé, on cesse de l’entretenir et de le maintenir. C’est que nous avons aussi des terrains de balle qu’on entretient à Johnville et Sawyerville et, comme un peu partout ailleurs, nous avons un problème de pénurie de main-d’œuvre et d’explosion des coûts d’entretien. Nous venons d’investir près de 800 000 $ pour nous doter de trois patinoires avec dalles de béton et des bandes neuves, pour Sawyerville, Johnville et Cookshire », de préciser Martin Tremblay.
« C’est sous le signe d’une opportunité que l’on considère que les quatre terrains répondraient à une demande immobilière sur notre territoire. Ils ne prendraient pas toute la place des 2,5 acres, il resterait un coin pour un espace vert, un parc avec des modules de jeux. Mais le conseil municipal reste ouvert à écouter les citoyens, car il y en a qui se sont même offerts pour s’occuper de la patinoire l’hiver, c’est quand même un plateau qui a servi aux sports, les conseillers sont prêts à écouter. Ils sont ouverts à la discussion, à regarder pour maintenir certains besoins, qui pourraient être exprimés par les citoyens », assure-t-il.
« Si des idées émergent, nous sommes ouverts à les regarder et à adopter ce qui serait le mieux, mais nous ne pouvons pas toujours entretenir une infrastructure supplémentaire s’il n’y a pas un usage minimal. Nous sommes liés à respecter le plus possible un équilibre de la taxation, de même que la capacité de payer des contribuables », évoque M. Tremblay.
« Lors de la dernière réunion du conseil, le 5 février dernier, à la suite de l’invitation que nous avions lancée aux intéressés, il n’y avait qu’une dizaine de personnes qui se sont présentées pour défendre leur cause. Nous avons pris connaissance d’une croyance que le terrain était déjà vendu. Ce n’est pas le cas, les informations sont mal perçues. Je conseille aux gens de prendre rendez-vous avec notre bureau de projet pour obtenir toutes les informations sur le dossier, ce qui peut leur permettre de se bâtir une opinion plus exacte et ainsi pouvoir justifier davantage leur action », conclut-il.