L’enseignant-agriculteur Jean Maher partage avec enthousiasme sa grande ambition au sujet de son projet éducatif qu’il peaufine depuis quatre ans.
L’enseignant Jean Maher, impliqué au Centre 24-Juin, à Sherbrooke, et à la polyvalente Louis-Saint-Laurent, d’East Angus, fignole depuis quatre ans un projet éducatif ambitieux, qui devrait, d’après lui, révolutionner en quelque sorte le monde de l’éducation, rien de moins.
Lui-même agriculteur sur sa ferme située à Cookshire-Eaton, où il élève des moutons, il prépare un projet multiple de ferme éducative. Celui-ci s’adressera en première phase aux étudiants des secondaires 3, 4 et 5, des Centres de services scolaire de la région de Sherbrooke (CSSRS) et des Hauts-Cantons (CSSHC) et, éventuellement dans sa phase 2, aux personnes du troisième âge.
« C’est un projet de longue haleine, pas du tout commercial, strictement privé avec le CSSRS pour commencer, qui a pour motivation importante de contrer le décrochage en favorisant la persévérance scolaire. Nous visons la création d’un OBNL, La Ferme éducative des Cantons qui servira de tremplin à l’initiation du monde agricole pour les étudiants, par groupes de 20 élèves à la fois, pour une journée à la ferme, reçus par deux responsables-enseignants qui s’occuperont chacun d’un groupe de 10 », décrit Jean Maher.
« La ferme recevra ses premiers groupes à l’automne 2025. Mon fils Jérémy y sera impliqué avec moi. C’est un passionné de construction et d’agriculture, qui a déjà acquis des compétences par un diplôme d’études professionnelles (DEP) de charpentier-menuisier et un autre en pose de systèmes intérieurs. Actuellement, il est étudiant au DEP en production horticole, au CRIFA de Coaticook, pour éventuellement s’occuper à établir une production maraîchère et un vignoble d’environ trois hectares (7,5 acres), attenant à la ferme », indique Jean Maher, arborant un pétillement dans les yeux.
« Durant cette journée à la ferme, les élèves pourront vivre des moments enrichissants et divertissants avec des formateurs passionnés, des étudiants au DEC en production agricole ou animale, en lien avec l’agriculture. Stages et travaux seront effectués par eux. Nous sommes déjà en pourparlers avec le CÉGEP de Sherbrooke. Des agronomes à la retraite seront aussi nos collaborateurs », espère-t-il.
« Différents projets seront réalisés au cours des années subséquentes, comme la construction d’une pépinière-volière, d’un kiosque pour la vente de produits de la ferme, d’une cabane à sucre artisanale, et nous anticipons un partenariat avec un producteur-apiculteur pour implanter 50 ruches. Nous visons avoir un impact majeur avec un grand effet d’entraînement ! », conclut Jean Maher, tout souriant.