Un chêne rouge vieux d’environ 200 ans a dû être coupé : Ce plus grand chêne du Québec représentait une menace !

CheneRougeChampionDuQuebec

Sylvie Geoffroy, copropriétaire avec son mari de la propriété où trônait le chêne rouge, assistait aux travaux préliminaires de la coupe de l’arbre majestueux deux fois centenaire, près de la pergola qui risquait de recevoir de grosses branches à cause de cette opération spéciale.

Il y a une vingtaine d’années, il avait été déclaré Champion du Québec, le plus grand chêne rouge de toute la province, situé au bord de la route 108 à Cookshire-Eaton, sur la propriété de Sylvie Geoffroy et Jerry Charron. Il a dû être coupé, le 19 juin dernier pendant la première canicule de la saison, parce qu’il représentait une réelle menace de s’effondrer à tout moment, rongé à nouveau à l’intérieur de son tronc.
Avec sa circonférence extraordinaire qui mesurait 6,49 mètres, il en avait perdu plus de la moitié quand son tronc, rongé alors par la moisissure et la vieillesse, était tombé vers 1997, semant l’émoi chez les propriétaires.
« On pense qu’il avait poussé bien avant la construction de la maison, qui avait 138 ans quand nous l’avons acquise vers 1987, et qu’il était donc âgé d’environ 200 ans. Il est d’ailleurs répertorié dans certaines publications, dont le livre Les arbres remarquables du Québec », a raconté Sylvie Geoffroy, une technicienne en protection des forêts, dans le domaine de la foresterie, qui est bien placée pour en parler « Nous avons appelé Hydro-Québec, car les grosses branches du haut de l’arbre risquaient de causer des dommages en tombant sur les fils électriques. J’estime qu’il avait au moins 35 mètres de hauteur, à vue d’œil. ».
« Évidemment, nous ne l’avons jamais vu petit ! Car il était devenu domestique, sauvage, sur notre terrain. Cela nous a fait beaucoup de peine d’être obligé de prendre la décision de le faire couper, à cause du danger qu’il représentait. S’il avait poussé dans la forêt, ça aurait été différent, il aurait pu rester debout… À cause de notre pergola située à proximité de l’arbre, ce dernier était devenu notre arbre des fêtes, où nous faisions nos réunions de famille. Mais comme nos petits-enfants circulaient sous son ombre, nous n’avions pas vraiment le choix. Je ne voulais pas que ça tombe sur eux ni sur notre pergola ! C’était désolant, mais j’étais contente de vivre cet événement même s’il a été coupé », a exprimé Mme Geoffroy, une femme sensible, rencontrée la veille de la coupe qui lui a été fatale.
« Ce qui était remarquable dans cet arbre, c’était l’envergure de sa cime, qui poussait très élargie. Je le trouvais majestueux. On le voyait même lorsqu’on se trouvait sur la route 108 de l’autre côté de Cookshire. Je le faisais remarquer à mes fils quand ils étaient petits tous les deux ! », a-t-elle continué.
« Je crois que les gens de Cookshire-Eaton doivent savoir que leur doyen des arbres et des chênes rouges a été abattu le 19 juin, le jour même de l’anniversaire de Kevin, notre fils aîné qui a eu 37 ans. Cet arbre avait servi de semencier, des citoyens venaient y chercher des glands, à certains moments ! », a-t-elle terminé.

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