Portes ouvertes chez Valoris

Valoris

« Si les déchets étaient gérés publiquement partout au Québec, la discussion serait extrêmement différente » selon Louis Longchamps de Valoris, ici avec sa collègue Céline Martel avant leurs Portes ouvertes du 22 septembre.

Pour démystifier la gestion des déchets, sujet souvent très chaud pour des raisons non seulement chimiques, mais aussi économiques et environnementales, Valoris vient de clôturer ses Portes ouvertes annuelles pour la quatrième fois. Encore, le public s’intéresse.

« Les gens [ont pu voir] qu’est-ce qui arrive une fois que leurs déchets ont quitté la maison et s’en viennent ici », a décrit Louis Longchamps, directeur de développement durable et des relations externes et responsable de l’accès à l’information chez Valoris, qui est une régie intermunicipale de la ville de Sherbrooke et la municipalité régionale de comté (MRC) du Haut-Saint-François.

Valoris a entamé son évènement des portes ouvertes après des critiques de la communauté du fait que l’organisme ne communiquait pas assez avec le public. « On se l’a s’est fait dire par la communauté » lors des audiences publiques sur l’agrandissement du site d’enfouissement en février 2019, a dit M. Longchamps lors d’une entrevue le 5 septembre avec ce journal et sa collègue Céline Martel, coordonnatrice aux communications chez Valoris.

L’intérêt pour les Portes ouvertes de Valoris augmente d’année en année. En 2022, 75 personnes ont assisté; 130 en 2023; et au moment où ce journal allait sous presse, l’intérêt était encore fort pour l’évènement de cette année, qui a eu lieu dimanche passé, le 22 septembre.

L’activité est ouverte au grand public, mais les gens de Bury et de Westbury, de tout près du site d’enfouissement géré par Valoris, sont invités à un déjeuner avant l’évènement. Les participants cette année ont aussi eu la chance de quitter avec un échantillon de miel extrait de ruches sur place par la compagnie Miel l’été doré de Woburn.

« On prend ce moment privilégié là avec eux pour prendre de leurs nouvelles et pour faire le suivi sur différents dossiers qui peuvent les préoccuper », a expliqué M. Longchamps.

« Les gens avec qui on a discuté sont très, très heureux d’avoir cette invitation », a ajouté Mme Martel.
Elle et Olivier Sylvestre de Biogénie, une compagnie privée avoisinante et mandatée par Valoris de traiter les matières compostables, sont allés porte à porte pour inviter les résidents autour du site de venir au déjeuner gratuit.

« Même s’il y en a qui parfois peuvent arriver et avoir des choses qui eux considèrent plus rough à dire, moi, ça ne me dérange pas; on travaille sur le site tous les jours, fait qu’il y a des désagréments qu’eux peuvent dire qu’ils ont vécus, alors on les comprend parce qu’on sait que c’est vrai. C’est un endroit libre pour s’exprimer », a dit M. Longchamps.

Il a offert cette même ouverture envers les journalistes aussi.
« Moi, je suis public. Donc je n’ai rien à cacher. Je vous rends l’information disponible. Puis si je ne peux pas la rendre disponible, je vais expliquer pourquoi je ne peux pas la rendre disponible. En fait, les seuls documents, les choses qui sont plus problématiques sont en lien avec le fait que Valoris est une entreprise, une régie publique, mais qui œuvre dans un milieu privé. Fait que, les petits joueurs comme nous autres là-dedans, on vient comme déranger. Puis ça joue dur… C’est très, très dur. On est dans deux poids, deux mesures. Moi, je pense que si les déchets étaient gérés publiquement partout au Québec, la discussion serait extrêmement différente », de dire Louis Longchamps.

Coût des déchets

Les résidents du Haut-Saint-François vivent aussi parfois les désagréments financiers reliés à leurs comptes de taxes municipales. M. Longchamps a clarifié que Valoris ne détermine pas le coût des déchets chargé par chaque municipalité; la régie intermunicipale est responsable pour la gestion des déchets et non le collecte qui fait aussi partie de la facture municipale.


« Le budget de Valoris [dans les coûts municipaux] pendant les trois dernières années n’a pas augmenté. On est resté exactement pareil », a dit M. Longchamps.

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Originaire du Canton de Hatley, Scott Stevenson est directeur du Journal Le Haut-Saint-François et demeure sur sa ferme à Island Brook depuis 2012.
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