Extrait d’un éditorial par Benoit Chartier
Le vrai journalisme, réalisé par de vrais journalistes, coûte cher. Le vrai journalisme local nécessite un travail acharné de collecte des faits et présente des preuves tangibles de reportage de première main, comme de la recherche indépendante, des interviews et du travail sur le terrain, ainsi qu’un travail éditorial.
Si aucune solution miracle ne permet de résoudre la crise économique qui frappe le journalisme, il existe néanmoins des solutions qui peuvent s’avérer utiles.
Tout d’abord, les entreprises peuvent soutenir leur journal local par le biais de la publicité.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et locaux peuvent suivre l’exemple du gouvernement Ford en Ontario et réserver 25 % de leurs dépenses publicitaires aux éditeurs de presse domestiques. L’année dernière, le gouvernement fédéral a dépensé davantage pour des publicités sur le site chinois TikTok que pour l’ensemble des publications imprimées canadiennes.
Dans un monde où la désinformation circule plus vite que la vérité, les journaux et leurs sites web permettent aux Canadiens d’être informés, de rester branchés et de s’engager dans les communautés.
Benoit Chartier est éditeur de cinq journaux hebdomadaires dont le doyen des journaux français d’Amérique, le Courrier de Saint-Hyacinthe.