Le futur centre communautaire de Saint-Isidore-de-Clifton dérange 

Le projet de centre communautaire de Saint-Isidore-de-Clifton crée des remous, bien qu’il soit annoncé depuis déjà deux ans. Cet été, un scrutin référendaire autour du règlement d’emprunt de 4 958 000 $ est passé à cinq votes de se concrétiser. Plus récemment, la conseillère Marie-Michèle Turgeon a publié une lettre et la municipalité a dédié une section de son site internet afin d’informer les citoyens.  

Le maire André Perron le rapportait ainsi dans la plus récente parution du journal municipal : « Il y a eu beaucoup de mensonges et de fausses informations qui ont circulé à propos du projet ». Parmi celles-ci, on retrouve la crainte que le compte de taxes municipal augmente drastiquement. En entrevue, le maire Perron avance que « en réalité, ça changera pas grand-chose sur le compte de taxes. Ça va être échelonné sur plusieurs années, puis le montant va être minime. » 

Malgré cela, des citoyens ont commencé à s’intéresser au dossier lorsqu’un règlement d’emprunt de 4 958 000 $ échelonné sur 25 ans a été adopté par le conseil municipal le 15 juillet. Certains ont alors voulu s’opposer ou, du moins, mettre le projet sur pause. Une demande de référendum s’est donc tenue le 29 juillet. Pour qu’il puisse avoir lieu, 70 personnes avec droit de vote devaient se manifester. Il y en a eu 65 sur les 586 inscriptions de la liste électorale.  

Bien qu’insuffisante pour freiner le processus en cours, cette mobilisation citoyenne, « c’était quand même nouveau », admet la directrice générale Sarah Lévesque. « Normalement, quand il y a eu l’adoption de règlements […], il y avait souvent personne. C’est sûr que ça a étonné plusieurs membres du conseil. » 

Mieux de rebâtir en neuf 

Cela fait plus de deux ans que l’ancienne salle des loisirs n’est plus accessible « en raison de divers problèmes soulevés par la compagnie d’assurances de la municipalité ». Dans sa lettre, la conseillère Marie-Michèle Turgeon en fait l’énumération : « la fondation prend l’eau, le toit s’écroule et prend aussi l’eau. Il y a aussi l’électricité et la cuisine qui sont très désuètes. » 

Par conséquent, la simple rénovation de la salle actuelle n’était pas envisageable. Selon le maire André Perron, « on pouvait pas réutiliser cette salle à moins d’injecter beaucoup d’argent et beaucoup moins de subventions ». Parce que oui, sur la somme de 4 958 000 $, 83% seront défrayés par des programmes gouvernementaux.  

Pour le coût réel qui sera assumé par Saint-Isidore-de-Clifton, le maire préfère ne pas s’avancer pour le moment. « J’aime autant qu’on mette pas de chiffre. Mais selon moi, ça ne coûtera pas plus cher à la population que ça aurait coûté faire la réfection de cette salle-là. » 

Une fois terminé, le centre communautaire sera l’une des salles majeures du Haut-Saint-François. D’une capacité de 250 places assises, il rivalisera avec les centres communautaires de Dudswell et du secteur Johnville. Sa structure sera entièrement en bois.  

Aperçu de l’intérieur du futur centre communautaire. Crédit : Municipalité de Saint-Isidore-de-Clifton

« L’objectif, c’est toujours de pouvoir offrir quelque chose qui va nous distinguer des municipalités autour », avance la DG Sarah Lévesque. « C’est la porte d’entrée du village », résume le maire André Perron. À cet effet, le site de la rue Principale deviendra une sorte de mini complexe sportif puisque, outre la présence actuelle des terrains de volleyball et de baseball, la patinoire y sera déménagée. Celle-ci sera utilisable à l’année avec une surface de dek hockey qui y sera aménagée l’été.  

La directrice générale et greffière-trésorière Sarah Lévesque et le maire André Perron entourent un mot important pour les élus et employés municipaux. Crédit : Jean-Marc Brais 
Article précédentArticle suivant
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
©2024 Journal Le Haut-Saint-François