La rentrée scolaire a été mouvementée pour la violoneuse de Cookshire-Eaton, Courtney Drew. En un peu moins de deux semaines, celle-ci a participé à trois concours, dont deux pour lesquels elle a raflé la première place.
Courtney a débuté son triplé de concours par le Championnat canadien des Grands Maitres violoneux. Ne participe pas qui veut à cette prestigieuse épreuve. Seuls 30 finalistes ont l’honneur de donner des coups d’archet pour les juges. Ceux-ci sont soit invités par l’Association canadienne des Grands Maitres violoneux ou sont d’anciens finalistes des éditions précédentes. Dans le cas de Courtney, elle a reçu un appel de la branche provinciale de l’association. Il s’agissait donc d’une première participation pour la jeune femme de 19 ans. « J’ai commencé à faire des compétitions en Ontario et à l’extérieur du Québec l’année dernière », confie la violoneuse. Cela a aidé à être repérée et éventuellement invitée au concours. Pour la première fois de son histoire, la compétition avait lieu au Québec, à Salaberry-de-Valleyfield. En effet, en 28 années d’existence, ce n’est que depuis 2013 que le championnat est itinérant. La ville d’Ottawa avait hérité des 24 premières éditions du concours. Rien pour favoriser la violoneuse de Cookshire-Eaton, d’autant plus que les branches provinciales de l’association ne peuvent soumettre que cinq candidatures par année. Pour sa première participation, Courtney n’a pas réussi à se tailler une place parmi les dix finalistes. Elle a toutefois eu la chance de faire valoir son talent dans les jours suivants.
Des spectacles hauts en couleur
Le 1er septembre, Courtney s’est rendue en Ontario pour le Pembroke Fiddling Competition, où elle s’est classée première dans la catégorie des 19-44 ans. Trois jours plus tard, elle s’empare de nouveau de la pôle position, cette fois-ci au Sheffield Field Day au Vermont, dans la catégorie adulte des 18-59 ans. « Ces concours sont relativement stricts », nous avoue la Cookshiroise. « On a de 4 à 5 minutes chronométrées, selon le concours, pour jouer trois pièces différentes par cœur, sans partition. Par exemple, une valse, un reel et une gigue. » Étonnamment, bien que Courtney Drew admet être stressée lors de telles compétitions, il en va autrement de ses spectacles où elle fait de la claquette ou même roule sur un tonneau tout en jouant de son instrument ! « Oui, oui. Je suis aussi capable de jouer du violon de dos, étendue au sol et avec un cintre à vêtements au lieu de l’archet », dit-elle en réprimant un rire.
Courtney nous explique que ceux qu’on appelle les violoneux jouent généralement de la musique traditionnelle, tandis qu’un violoniste interprète de la musique classique. Au fil du temps, les violoneux en sont donc venus à animer les soirées et autres célébrations sociales. Inévitablement, ces musiciens ont pimenté leurs représentations de prouesses physiques, qui sont devenues des incontournables dans le milieu. Scott Woods, violoneux canadien toujours actif, va même jusqu’à faire des roulades en jouant. Il s’agit d’une influence majeure pour Courtney, qui a eu le plaisir de partager la scène avec lui à quelques reprises.
Courtney Drew se produira à la Ferme Groleau de Compton le 24 septembre, dans le cadre des Comptonales.