Le conseil municipal crée un comité pour la rue Planche à Cookshire-Eaton

Rue Planche

Suite au dépôt d’une pétition de 119 signatures par deux résidentes de la rue Planche à Cookshire-Eaton, la mairesse Sylvie Lapointe et les conseillers ont décidé d’instaurer un comité qui aura pour tâche de réévaluer la présence de 51 cloches de béton, formant un corridor scolaire.
Le nouveau comité sera composé des deux instigatrices de la pétition, Solange Beaudoin et Nicole Laflamme, de deux conseillers municipaux et de deux parents du conseil d’établissement de l’école primaire St-Camille. Ces quatre derniers sièges seront déterminés prochainement.

Solange Beaudoin et Nicole Laflamme ont démarré une pétition visant le retrait de 51 cloches de béton jaunes formant un corridor scolaire le long de la rue Planche depuis septembre dernier. Les deux résidentes propriétaires étaient accompagnées d’une vingtaine d’autres citoyens lors de la séance du conseil municipal du 4 décembre. Celles-ci ont remis leurs documents lors de la période de questions et ont fait part de leurs inquiétudes de vive voix. S’en est suivie une série d’échanges d’une quarantaine de minutes entre le conseil et l’assistance pendant laquelle la mairesse a dû faire des rappels à l’ordre et au calme à au moins cinq reprises.

D’entrée de jeu, Sylvie Lapointe a admis une part du blâme de la Ville et précisé qu’il s’agissait d’un projet pilote. « C’est pas beau, mais on a le droit de se tromper. […] Pour cet hiver, désolée, mais on ne pourra pas faire grand-chose. » Plusieurs des citoyens présents redoutent l’arrivée de l’hiver et les problèmes de déneigement à prévoir. Le conseiller Roger Thibault, en fonction en 2016 lors des discussions et de l’adoption de la résolution entourant le passage piétonnier, a dans un premier temps proposé la mise sur pied d’un comité de réévaluation du projet au printemps 2018.

Stéphane Couture, qui habite la rue Planche, a fait part de sa difficulté à accéder à sa propriété avec le dix roues qu’il utilise dans le cadre de son travail. Excédé par la situation, il a proposé d’enlever lui-même les blocs de béton, à ses frais.

Le conseiller Mario Gendron, nouvellement élu dans le district 2, s’est alors enquis des autres scénarios qui avaient été envisagés par la Ville et de leur cout. Le directeur général, Martin Tremblay, a affirmé qu’environ cinq ou six scénarios avaient été considérés. Parmi eux, des poteaux de caoutchouc pour bandes cyclables, du marquage au sol, un trottoir et une clôture. L’un d’eux aurait été de transférer la circulation piétonnière vers la rue Sawyer, qui est la rue suivante parallèle à Planche. Cette artère sera entièrement refaite au printemps 2018, donc l’idée demeurait en instance.

Finalement, c’est l’option la moins chère, l’installation des cloches de béton, réutilisables ailleurs, qui aura été retenue au cout de 2 000 $. À titre comparatif, la construction d’un trottoir s’élevait à 20 000 $ alors que la rue Planche sera réfectionnée d’ici deux ans, selon la Ville.
Face à l’inquiétude des instigatrices de la pétition qui redoutaient l’ajout de délai au processus, la mairesse Sylvie Lapointe s’est engagée à former le comité dès cette semaine. Entretemps, le conseiller Marcel Charpentier a demandé à ce que soient prises des mesures supplémentaires afin de fournir un déneigement adéquat de la rue Planche et de son corridor scolaire.

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Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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