Selon les statistiques canadiennes, la deuxième cause de mortalité chez les jeunes est le suicide. Et pour chaque adolescent qui se donne la mort, environ 25 font une tentative. En outre, des recherches indiquent que près d’un jeune sur cinq a un jour ou l’autre songé sérieusement à se suicider.
Le suicide chez les adolescents est influencé par un ensemble de facteurs de risque. Une maladie mentale (dépression, schizophrénie, etc.), une faible estime personnelle, une situation familiale difficile, l’intimidation ou une grande perte (peine d’amour, mort d’un proche, etc.) sont des éléments qui peuvent jouer un rôle majeur dans la décision d’un adolescent de mettre fin à ses jours.
Il est important que les parents comprennent que le suicide n’est pas un évènement spontané. Au contraire, ce geste résulte d’un ensemble de croyances, d’attitudes et d’impulsions.
Signaux d’alarme
La plupart des suicides d’adolescents sont précédés de signaux d’avertissement clairs. N’ignorez et ne sous-estimez jamais la détresse d’un jeune qui présente les signes suivants :
• Exprime verbalement ou par écrit (sur les réseaux sociaux, par exemple) son désir de mourir ou de disparaître;
• Perd soudainement son intérêt pour ses activités favorites;
• S’isole de ses amis et des membres de sa famille;
• Change du tout au tout ses habitudes alimentaires ou de sommeil;
• Se comporte de façon imprudente ou imprévisible;
• Consomme des drogues ou de l’alcool;
• Présente des changements dans sa personnalité (souvent, mais pas systématiquement, les ados suicidaires semblent tristes, introvertis, irritables, anxieux, indécis ou épuisés);
• Modifie ses habitudes (ne se présente pas à ses cours, à ses activités parascolaires ou au travail, par exemple).
À retenir : un adolescent qui a déjà fait une tentative de suicide est extrêmement vulnérable. Il ne faut jamais oublier que sa prochaine tentative pourrait être «réussie»…
Comment les aider ?
Contrairement à ce que certains pourraient penser, il n’y a pas que les professionnels qui peuvent identifier les jeunes potentiellement suicidaires. En réalité, ce sont les parents qui, la plupart du temps, remarquent les signaux d’alarme chez leur enfant et qui interviennent auprès de lui avec amour.
En tout temps, les parents devraient encourager leur ado qui vit des difficultés à parler à un adulte en qui il a confiance. Discuter du suicide avec un jeune ne le rendra pas suicidaire; au contraire, pouvoir confier librement ses sentiments et ses préoccupations à une personne qui ne le juge pas peut l’aider à trouver des solutions constructives à ses problèmes.
Enfin, les parents ont tout intérêt à prendre certaines précautions pour protéger leur adolescent, par exemple :
• Restreindre son accès à des moyens potentiels de se suicider (armes à feu, médicaments, etc.);
• Garder un œil sur ses activités (sans se montrer intrusif);
• L’encourager à faire une activité physique ou artistique pour mieux gérer ses émotions;
• Lui parler régulièrement de l’importance du bien-être psychologique ainsi que des bienfaits de la thérapie et de la médication dans les cas de maladies mentales;
• Trouver des moyens de gérer ses problèmes particuliers.