2017 satisfaisante sur le plan industriel

Bernard Ricard

Si l’année 2017 s’est avérée satisfaisante en terme de stabilité entrepreneuriale, de maintien et de création d’emplois sur le territoire, celle qui s’amorce risque d’être tout autre. Selon Bernard Ricard, directeur adjoint au CLD du Haut-Saint-François, la pénurie de main-d’œuvre qui sévit au Québec devrait nous frapper de plein fouet et risquerait de ralentir le développement des entreprises.

« Ç’a commencé en 2017 et ça s’intensifiera au cours des prochaines années. Comment on peut faire face à ça ? C’est d’insister auprès de nos entreprises à s’automatiser le plus possible et consolider les emplois. Il faut que les entreprises soient plus agressives sur la façon d’accueillir et garder leurs employés. Il faudra changer leur façon de recruter. Le CLD est prêt à aider les entreprises à se moderniser », d’exprimer M. Ricard. Pour les autres facettes, dit-il, le CAMO entre autres est un organisme qui peut donner un coup de main aux entreprises concernant la main-d’œuvre.

Malgré la pénurie de main-d’œuvre, l’intervenant croit que le développement du projet concernant la culture de la marijuana, à des fins médicinales à Weedon, a de bonnes chances de se réaliser en 2018. Une première serre pourrait être montée d’ici la fin de la présente année, si tout va comme prévu, explique-t-il. Sans en préciser la nature, l’intervenant mentionne que l’annonce du projet dans cette municipalité a suscité l’effervescence entrepreneuriale et d’autres dossiers seraient en préparation. À cela s’ajoute un projet de développement quatre saisons pour le sommet du mont Mégantic. Tout en demeurant discret sur la nature du projet, M. Ricard mentionne que les intervenants souhaitent rendre le mont plus accessible et particulièrement pour l’hiver. Cette réalisation aurait pour effet d’augmenter l’achalandage au parc et du camping situé dans la partie du Haut-Saint-François. Cela pourrait entraîner des retombées économiques additionnelles pour le secteur de Scotstown et La Patrie, d’exprimer M. Ricard.

 

La reprise des opérations chez Valoris, souhaite-t-il, pourrait susciter un stimulant pour le secteur sans oublier l’aéroport. Si le projet de vols commerciaux semble incertain, d’autres facettes peuvent permettre d’exploiter le secteur de l’aéroport, est d’avis l’intervenant économique, tout en rappelant que le principal promoteur était la ville de Sherbrooke.

Sur le plan touristique, le directeur adjoint au CLD croit que la mise en opération de la microbrasserie, Brasserie 11 comtés, à Cookshire-Eaton, pourrait s’avérer un apport intéressant au secteur de l’agrotourisme. « On était la seule MRC à ne pas avoir sa microbrasserie, c’est un secteur prisé des touristes qui suit le réseau », d’ajouter M. Ricard.

2017
Jetant un regard sur l’année 2017, M. Ricard la qualifie de satisfaisante. « Il n’y a pas eu de grosses fermetures et le secteur du bois est en bon état, même mieux qu’on pensait. Nos scieries marchent à une bonne allure, les deux regroupements forestiers fonctionnent bien. La deuxième et troisième transformation avec les Armoires de cuisine NAC, Bois Weedon, Bois Ditton et FB Expert sont en bonne posture. Nous sommes une région forestière. Quand la forêt va bien, c’est bon signe. » Au secteur des grosses entreprises, Graymont, Emballages Hood et Graphic Packaging vont bien, estime l’intervenant. Il reconnaît que c’est plus difficile dans l’est du territoire, mais souligne que les entreprises comme Guitabec et Bois Ditton, la Coopérative à La Patrie ainsi que Léo Désilets, maître herboriste et la Charcuterie Scotstown tirent bien leur épingle du jeu. À cela s’ajoute un projet de développement dans le secteur de Chartierville avec Lauz Altitude. Tout compte fait et malgré la pénurie de main-d’œuvre qui s’annonce, M. Ricard se montre optimiste quant à la nouvelle année en cours.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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