Comité de la route 257

Les cinq municipalités du Haut-Saint-François membres du Comité de la route 257 sont passées de la parole aux actes. Ils ont tous adopté, lors de leur dernière séance municipale, une résolution s’engageant à partager à parts égales les coûts reliés à la mise à niveau du tronçon jusqu’à concurrence de 10 % du coût total des travaux qui pourrait s’élever à plus de 20 M$. Forts de leur implication financière, les élus demandent une rencontre avec le ministre des Transports de la mobilité durable et de l’électrification des transports, André Fortin, dans le but d’obtenir un engagement de sa part.

Le comité regroupant les municipalités de La Patrie, Hampden, Scotstown, Lingwick et Weedon avait fait part de cette volonté de s’impliquer financièrement en février dernier. Ils viennent de la concrétiser. « C’est un moment historique », s’exclame la présidente du Comité de la route 257, et mairesse de La Patrie, Johanne Delage. « Imaginez ce que cette mise de fonds représente pour des petites municipalités comme les nôtres. Pourtant, nous avons bien fait nos calculs et cet engagement ferme et solidaire peut être soutenu par nos contribuables, et ce, même si notre région est en situation de dévitalisation. Car une nouvelle route 257 est une condition essentielle pour renverser la vapeur. »

Rappelons que le comité avait abandonné l’approche véhiculée pendant plusieurs années à l’effet que le gouvernement reprenne à sa charge la route 257. Conscients du précédent que cela risquait de créer, les membres ont changé de stratégie considérant que la nouvelle approche avait de bien meilleures chances de réussir. Cette dernière propose que les municipalités contribuent à la mise à niveau du tronçon avec le gouvernement. Toutefois, l’entretien de la route, une fois les travaux complétés, serait assumé par les municipalités.

Fort de cet engagement, le député de Mégantic, Ghislain Bolduc, croit possible de convaincre son gouvernement de s’engager également. Pour le député, l’implication conjointe des municipalités pour l’entretien, une fois la mise à niveau complétée, constitue un modèle de gestion innovante.

Rencontre
Le comité souhaite obtenir un engagement du gouvernement avant la période électorale. On estime que l’implication des municipalités constitue un modèle de concertation innovateur dont le gouvernement pourrait se servir comme projet pilote à la foi porteur et structurant. « On essaie d’avoir une rencontre avec M. Fortin. C’est urgent ! On veut une rencontre pour hier. Les cinq municipalités, on est prêts à monter au parlement », d’exprimer avec détermination Mme Delage.

Pétitions
En attendant, les membres du comité ne sont pas à rien faire. Ils mettent en circulation dans leur municipalité respective des pétitions et font circuler des lettres d’appui auprès des commerçants, gens d’affaires et autres. « La chambre de commerce et la commission scolaire vont être approchées. On va faire une pétition électronique sur le site du parlement. Après ça, on va faire des sorties dans les médias. Je vous le dis, on va jouer large », insiste avec conviction la présidente du Comité de la route 257. Le comité entend profiter de la prochaine campagne électorale pour inviter les candidats des divers partis politiques à prendre position en faveur du projet. Mme Delage souligne que les neuf autres municipalités du territoire et la MRC du Haut-Saint-François les appuient. D’ailleurs, celle-ci met les ressources nécessaires pour faire valoir le dossier.

Selon le comité, la mise à niveau de la route 257 est plus importante que jamais, compte tenu du développement touristique du parc national du Mont-Mégantic et du parc régional Marécage des Scots, sans oublier le démarrage prochain du mégaprojet de culture de cannabis thérapeutique à Weedon.

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