Pas moins de 45 citoyens de Scotstown et Hampden ont fait l’exercice d’imaginer à quoi pourraient ressembler les deux municipalités dans 10, 20, 30 ans. Ils ont renforcé ce rêve en identifiant des souhaits et les actions susceptibles de les réaliser.
L’activité, tenue le 24 mars dernier à l’Hôtel de Ville de Scotstown, était organisée par la Société de développement Scotstown/Hampden avec la collaboration des deux municipalités et l’appui technique du CLD, de la SADC, du CJE, de la Commission scolaire des Hauts-Cantons et du CIUSSS de l’Estrie – CHUS.
L’attraction-rétention de la population, le dynamisme communautaire, l’emploi, conserver le cadre de vie naturel et renforcer le concept d’écocommunauté sont les principaux souhaits formulés au cours de la réflexion à laquelle ont participé des gens de tous âges y compris une dizaine de jeunes des deux municipalités, et ce au grand plaisir des organisateurs. La réflexion s’est effectuée en petit groupe avant de la partager à l’ensemble des participants. Chaque équipe, en deux phases, présentait d’abord les souhaits et par la suite les actions pour les réaliser. Améliorer le système routier et la télécommunication, mettre en valeur les services communs ainsi que les organismes, mettre sur pied un comité d’accueil, promouvoir les lieux et événements, établir une politique de bienvenue sont autant d’actions venues appuyer le souhait d’attraction-rétention. Mener à terme les projets existants, développer un ou des festivals, conserver et développer des lieux rassembleurs comme le Sain Café, le Resto du village, le Petit Écossais, préserver le patrimoine, mousser l’idée d’une école à vocation viennent bonifier le souhait de dynamisme communautaire. Stimuler l’emploi fait partie des souhaits mis de l’avant. On estime toutefois qu’en réalisant diverses actions déjà énoncées en y ajoutant d’autres comme accroître l’offre touristique, publiciser les programmes d’aide à l’établissement créeront un contexte propice au développement de commerces et entreprises locales tout en attirant des nouvelles de l’extérieur.
Aucun des participants n’a passé sous silence le cadre de vie naturel dont bénéficient les résidants et le concept d’écocommunauté. L’utilisation du parc Walter MacKenzie comme pôle d’attraction, créer de la location dans le parc que ce soit pour le camping, des petits chalets, mettre en valeur la cheminée et le barrage, souligner le passage des gens en apposant des cadenas sur le pont, unir les forces vives et faire des corvées s’inscrivent parmi les actions proposées.
Pour stimuler les participants, Chantal Ouellet, ex-mairesse de Scotstown, a témoigné que la persévérance faisait foi de tout. La création du parc national du Mont-Mégantic, le parc régional du marécage des Scots, la piste cyclable et le lien avec le parc Walter MacKenzie se sont échelonnés sur des décennies pour donner vie au concept «parc en parc». Au cours de la journée, Pierre Brosseau, président de la Contrée du Massif Mégantic, a témoigné de l’initiative regroupant six municipalités visant à se doter d’objectifs communs et de partager une identité commune que ce soit pour stimuler le développement touristique ou plus largement le secteur économique et autres. Éric Lengham, un nouveau arrivant depuis quelques semaines avec sa conjointe, mentionne que « Scotstown n’a rien à envier aux autres. C’est un lieu à l’échelle humaine, de cœur et accueillante. »
Suivi
L’exercice se voulait en quelque sorte un suivi ou une mise à jour de la dernière consultation réalisée en 2012. Un conseiller de chaque municipalité, Lisa Irving et Iain MacAulay, ont présenté un bilan des projets réalisés, abandonnés au cours des six dernières années et ceux à compléter. Pour ce qui est de la récente rencontre, les organisateurs prendront le temps de colliger tout ce qui a été proposé pour retenir trois souhaits. Les actions à poser pourront venir appuyer celles déjà en cours ou à être mis de l’avant par des comités, organismes ou les municipalités. Fiers et satisfaits de l’exercice, les maires de Scotstown, Dominique Boisvert, de Hampden, Bertrand Prévost, et Chantal Ouellet, représentante du comité de développement, n’ont pas l’intention d’en rester là. M. Boisvert est emballé par la dynamique et l’enthousiasme que l’exercice a créés, Mme Ouellet est satisfaite de la mise à jour tandis que M. Prévost souligne la belle collaboration et l’entraide mutuelle des gens et des municipalités concernées.
M. Prévost admet que la réalité des municipalités a bien changé au cours des dernières années. « Avant, les municipalités n’avaient pas vraiment besoin de l’autre. Maintenant, avec toutes les responsabilités qui sont pelletées par les gouvernements, on s’aperçoit qu’on ne peut pas vivre tout seul. Il faut penser régional. » L’ex-mairesse de Scotstown, Chantal Ouellet, mentionne que les deux municipalités travaillaient déjà sur des comités communs. M. Prévost admet également que l’ouverture d’esprit des conseillers facilite les choses. Ceux qui représentent le Scotstown et le Hampden de demain y sont allés d’un message clair. « Nous, les jeunes, on est là. On est discrets, mais il faut nous faire confiance; on est l’avenir », de lancer Alexandra Lauzon.