Depuis plus d’une semaine, les élèves du primaire et du secondaire, du circuit 619 reliant Westbury et East Angus, sont transportés par un autobus 100 % électrique. La compagnie Transdev Canada, un leader mondial en matière de transport, a lancé l’initiative de mettre en service trois autobus dédiés au transport collectif en sol québécois.
En compagnie des représentants de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) et des Hauts-Cantons (CSHC) dont entre autres, Chantal L’Espérance et Yves Gilbert, le chef de la direction de la multinationale, Dominique Lemay, en a fait l’annonce, dans leur local situé à Sherbrooke.
Possédant une flotte de 200 autobus électriques dans le monde, l’entreprise suit sa ligne directrice en matière de mobilité durable, mentionne la responsable des communications Marie-France Laurin. Leurs véhicules rouleront à East Angus, Sherbrooke et St-Jean-sur-Richelieu. Pour Yves Gilbert, président de la CSHC « c’est une immense fierté d’en avoir un sur notre territoire. C’est un beau message qu’on lance aux jeunes, ça contribue à nos efforts en développement durable », souligne-t-il. M. Gilbert précise que c’est 67 % de la population étudiante qui est desservie par le transport scolaire. « On souhaite que ce soit le premier d’une longue série », conclut-il.
On prévoit faire rouler l’autobus sur différents circuits afin que l’ensemble des écoliers et des chauffeurs puisse en faire l’essai. « Les autres vont avoir hâte que ce soit leur tour. Les jeunes sont très sensibilisés à la question environnementale », exprime Yves Gilbert.
Heureux de cette exclusivité, le directeur transport et informatique à la CSHC, Gilbert Roy, précise que ce sont les mêmes coûts de contrat pour eux. De son côté, l’entreprise Transdev Canada indique que bien qu’elle ait reçu une subvention de Québec, l’achat en demeure plus élevé qu’un autobus traditionnel, vendu à 300 000 $ l’unité. Le coût d’énergie est cependant de 80 % moins élevé que le modèle classique et il possède une autonomie de 120 km. En bref, M. Lemay explique que le prix résiduel considérant l’épargne sur l’essence, devrait en fin de compte, arriver au même coût que les autobus diesel.
La borne de recharge est en place à East Angus et le conducteur la branche entre son circuit du matin et du soir. La vie de la batterie est de 10 ans. Le chef de direction de Transdev souligne que le moteur ainsi que la conception sont de fabrication québécoise. L’autobus est silencieux, lorsqu’il roule à moins de 30 km/h une musique joue afin de prévenir qu’il est en marche, avertissant les piétons et les gens que le véhicule est en mouvement.