Troisième semaine de grève à Cookshire-Eaton

Le conflit de travail qui oppose la Ville de Cookshire-Eaton au syndicat des travailleurs municipaux entre dans sa troisième semaine. Une seconde rencontre de médiation entre les deux parties est prévue ce jeudi, faisant suite à la réunion mensuelle du conseil municipal de lundi.

Les tensions semblent quelque peu s’être apaisées suite à la nomination d’un médiateur après que le ministère du Travail eut interpelé le syndicat. Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, M. Denis Beaudin, accusait au départ l’administration municipale de parler « des deux côtés de la bouche » et de refus de négocier.

Anick Fredette, agente de bureau à la Ville et secrétaire du comité de négociations des employés, fait état des rencontres. « On a eu des avancements qui ont été faits, mais on n’a pas de propositions solides sur la table. » Le directeur général de la municipalité, Martin Tremblay, fait un constat similaire : « On a discuté sur bien des éléments, donc on est arrivé à certaines pistes de solutions qu’il faut rediscuter cette semaine. »

Des services interrompus
La grève générale illimitée a débuté le lundi 23 juillet et a pour points de litige la convention de travail, les augmentations de salaire et l’introduction d’une prime de départ à la retraite. Les employés de la municipalité de Cookshire-Eaton sont sans contrat de travail depuis décembre 2017. Des séances de négociations préliminaires s’étaient tenues dès février 2018.

Depuis deux semaines, la collecte des ordures résidentielles a vu sa fréquence réduite aux quatre semaines, tandis que celle des rebuts commerciaux se fait aux deux semaines. Il n’y a pas de collecte des matières recyclables. Le service estival de camp de jour avait maintenu ses activités une première semaine, avant d’être annulé pour la saison. Les animatrices ont depuis rejoint les piqueteurs face à l’hôtel de ville. La piscine et la bibliothèque sont fermées. Seuls les services essentiels et d’urgence sont maintenus pendant la durée de la grève.

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Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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