Nancy Reid ressort le tartan pour son deuxième roman

La collection L’île Mackensie de l’auteure Nancy Reid vient récemment d’être complétée avec la publication du second et dernier tome : Le magasin général. Cette fois-ci, un projet touristique menace la quiétude du village de Ruby-des-Ruisseaux. Comme dans le premier tome, l’histoire tourne autour des personnages évoluant dans le petit patelin d’un Québec des années 70, le tout avec une saveur écossaise.

Nancy Reid avoue d’emblée que la nostalgie a joué un grand rôle dans la genèse de son univers littéraire. « Internet, je suis la première à dire que c’est très utile. Mais avant internet, les médias sociaux et le cellulaire, la vie était très différente dans les petits villages. » Ajoutons à cela les relents d’un fort passé écossais dans le Haut-Saint-François et le fait que l’écrivaine en soit elle-même descendante et on a là l’ébauche d’une grande histoire.

Mme Reid parle d’un roman d’époque. « C’est un genre de vie qui est disparu à jamais, c’est certain. Aujourd’hui, le monde vit autrement. On a des outils inimaginables pour s’informer et communiquer. » Les lieux centraux de L’île Mackensie : Le magasin général sont justement le magasin et un salon de thé où les habitants du village se réunissent. Pour ce magasin, l’auteure s’est inspirée d’un commerce d’East Angus qui vendait des jeans à l’époque. « Il y avait une grosse caisse enregistreuse toute chromée puis dorée. Il y avait des planchers de bois qui craquaient puis un beau comptoir de bois. »

Bien que le village de Ruby-des-Ruisseaux soit fictif, « pour moi, l’action se passe dans les Cantons-de-l’Est, mon coin de patelin », mentionne Mme Reid, angussienne de naissance et vivant maintenant à Bury. « Il y en a beaucoup qui m’ont fait le commentaire : « Il est où ce village-là ? J’aimerais ça y aller. » Moi aussi ! Mais c’est juste dans ma tête. C’est tellement triste », évoque en riant l’auteure. Le «ruby» du nom fait d’ailleurs référence au teint rouquin des Écossais.
Depuis la parution du premier tome en mai 2017, Nancy Reid a fait la tournée des salons du livre : Nouveau-Brunswick, Gatineau, Rimouski, Rouyn-Noranda. Plusieurs lecteurs en ont alors profité pour lui faire part de leurs commentaires. Certains disent avoir dévoré l’ouvrage sans pouvoir le déposer, alors que d’autres l’ont savouré lentement pour ne pas quitter son univers.

L’écrivaine s’étonne aussi de la réaction des gens face à ses personnages. « C’est pas tout le monde qui préfère les mêmes. » Souvent, le lecteur s’identifie au héros ou au personnage principal. « Mais c’est pas le cas ici. » Mme Reid explique cette réaction par la diversité des personnages du roman qui sont autant enfants, adultes que plus âgés. La famille, les relations intergénérationnelles et les traditions forment les thèmes centraux de la saga L’île Mackensie.

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Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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