C’est pour célébrer l’entrepreneuriat sur le territoire que la SADC et Place aux jeunes dans le Haut-Saint-François ont uni leurs efforts, dans le cadre d’un 5 à 7, pour souligner l’esprit d’entrepreneurship et procéder, par la même occasion, au lancement de la 21e édition du concours Défi OSEntreprendre.
Ils étaient une quarantaine de personnes, entrepreneurs, promoteurs et professionnels à participer à la rencontre qui se déroulait à la microbrasserie 11 comtés à Cookshire-Eaton. La responsable locale du Défi OSEntreprendre, Audrey Beloin, conseillère aux entreprises à la SADC du Haut-Saint-François, rappelle que le concours constitue un grand mouvement s’étalant à l’échelle locale, régionale et nationale. La mission, explique-t-elle « est le désir d’entreprendre et contribuer à bâtir un Québec fier, innovant, engagé et prospère ! » Avec son volet entrepreneuriat étudiant qui s’étend chez les jeunes du primaire jusqu’à l’université, celui de la Création d’entreprises qui appuie les nouveaux entrepreneurs et son volet Réussite inc., le Défi OSEntreprendre rejoint plus de 40 000 participants annuellement au Québec.
Le concours, explique Mme Beloin, invite tous les nouveaux entrepreneurs de 18 ans et plus de tous les secteurs, n’ayant pas eu de vente avant le 1er avril 2018 à déposer leur projet d’affaires au plus tard le 11 mars 2019. Pour participer au concours, les entrepreneurs doivent déposer leur plan d’affaires sur le site OSEntreprendre. À sa quatrième année à titre de responsable locale, Mme Beloin stipule, « ce qui me motive le plus est de faire rayonner les initiatives entrepreneuriales. C’est pour cette raison que le 5 à 7 permet de réseauter et d’introduire les nouveaux entrepreneurs dans la communauté entrepreneuriale. C’est en bâtissant un réseau tout ensemble que nous pouvons faire avancer le milieu. » Elle ajoute que de participer au Défi OSEntreprendre apporte « une expérience formatrice pour les participants. Ils apprennent à faire valoir leur projet, ils se bâtissent un argumentaire de vente. »
Mentionnons que trois projets ont été déposés l’année dernière. Il s’agit de la Boulangerie Des Pains et des Roses dans la catégorie commerce. D’ailleurs, cette entreprise en démarrage, située à Weedon, a remporté le prix Coup de Cœur au niveau régional. Parmi les autres participants locaux, on retrouve, Dom le Charcutier dans la catégorie bioalimentaire et Annie Boivin, analyste bureautique dans la catégorie Service aux entreprises. Quant à l’entreprise locale Ferme d’ORée dans la catégorie Réussite inc., elle a accédé directement au palier régional.
Participante l’année dernière, Nathalie Sallanon, propriétaire de la boulangerie artisanale Des Pains et des Roses, est satisfaite de son expérience. « La première chose, explique-t-elle, était de rencontrer des gens, établir des contacts. Je me suis inscrit à la formation Lancement d’entreprise. J’ai rencontré d’autres entrepreneurs qui avaient des projets et j’ai développé des partenariats avec eux. Ça m’a apporté surtout des contacts. »
Cette année, Mme Beloin vise une dizaine d’inscriptions. Pour y arriver, on offrira notamment un pitch de vente aux gens qui déposeront leur candidature. On souhaite également innover en offrant des bourses variant entre 150 $ et 300 $ qui seront remises aux participants.
Place aux jeunes
Olivier Jean, agent de migration de Place aux jeunes du Haut-Saint-François, a profité de l’occasion pour présenter les six jeunes adultes qui étaient de passage sur le territoire, histoire de découvrir notre coin de pays et ses opportunités d’affaires. Il rappelle que l’objectif est d’offrir un support aux jeunes de 18-35 ans qui ont le goût de venir travailler et s’établir dans le Haut-Saint-François. Plusieurs activités et rencontres étaient prévues au cours de cette fin de semaine exploratoire des participants.
Un couple de Drummondville, Kévin Brière et Maude Girard, songe à s’établir dans le Haut-Saint-François au printemps prochain. « Mon beau-père a une terre, une érablière à Dudswell, pis nous, on s’est acheté un terrain à Dudswell à proximité de la rivière Saint-François; on veut s’établir. On a pour projet de se partir un jardin maraîcher biologique. » Un couple d’origine colombienne, Mary-Luz Diaz et Eduard Duran, domicilié à Montréal, songe à quitter la grande ville pour la campagne. « On visite des régions, voir comment ça marche ici, peut-être si on aime beaucoup et trouve de l’emploi, on pourrait déménager. » Mme Diaz est économiste et fait de la consultation alors que M. Duran est dessinateur mécanique. Tous deux aimeraient trouver un emploi dans leur domaine. « Quitter Montréal, c’est une décision de vie », de mentionner le couple.