C’est entouré de plusieurs élus municipaux, maires et conseillers, du président et directeur général de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, du directeur de l’école et du représentant de la députée ministre Marie-Claude Bibeau que les 14 ministres du parlement au secondaire de la Cité-école Louis Saint-Laurent ont prêté serment.
L’activité annuelle d’assermentation, à laquelle sont invités les élus des municipalités, député et commission scolaire, est devenue un incontournable au fil des années. Les invités soulignent et appuient l’importance pour les jeunes de s’impliquer dans l’appareil politique. Le parlement au secondaire constitue une belle école de l’institution démocratique et permet aux élèves de réaliser des projets concrets.
Émilie Trudel, étudiante au 5e secondaire et première ministre, a ouvert le diner auquel participait tout ce beau monde en soulignant la chance qu’avaient les étudiants de pouvoir échanger avec les élus et d’en apprendre un peu plus sur la chose politique. Pierre Grégoire, représentant de Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international, soulignait le choix des élèves à vivre « une expérience formatrice hors du commun qui fera de vous des ambassadeurs auprès de votre communauté scolaire. Dans le cadre de vos fonctions, vous aurez à vous prononcer par vote et surtout vous serez appelé à être à l’écoute de vos collègues de classe. » Robert G. Roy, préfet de la MRC du Haut-Saint-François, ajoute « on va là pour servir et non se servir. Je veux que vous compreniez bien qu’il faut aller en politique pour les bonnes raisons. » M. Roy rappelle que ce soit au sein du parlement, des élèves ou de la direction de l’école, la notion de respect est essentielle. Le président de la commission scolaire, Yves Gilbert, fait un parallèle entre les membres du conseil des commissaires et du parlement au secondaire du fait qu’ils soient tous élus démocratiquement. « Au conseil des commissaires, on est les représentants de l’éducation. On traite les grands enjeux de l’éducation pour faire en sorte que dans les écoles, vous ayez tous et toutes les ressources nécessaires pour bien vous accomplir. Vous êtes chanceux dans le HSF, vous avez un préfet et des maires qui vous accompagnent. La communauté s’implique, qui fait que cette école est devenue une belle école. L’initiation à la démocratie pour moi, c’est fondamental. Vous avez eu le guts, le courage de vous présenter, pour moi, c’est important. On est fier au conseil des commissaires. »
Le directeur de la cité-école, André Lachapelle, se plait à dire du parlement au secondaire que « c’est le poumon, le cœur, la tête de la cité-école avec des valeurs citoyennes en partenariat avec les municipalités. L’implication des élèves, c’est important pour l’école, vous allez devenir des citoyens extraordinaires. » En politique municipale depuis 2001, et maintenant mairesse de East Angus, Lyne Boulanger rappelle aux jeunes que sa motivation de départ est toujours présente aujourd’hui. « Moi, je me suis dit : je suis capable de faire changer des choses. Je veux que les choses changent, mais d’abord faut s’impliquer. » Mme Boulanger ajoute néanmoins « que c’est ensemble qu’on peut contribuer, faire changer les choses. » Pour la mairesse, c’est important d’être un bon ambassadeur et d’être fier de ce qu’on représente. « Pour moi, ma ville East Angus, c’est ma fierté. Pour vous, c’est important votre fierté de représenter votre polyvalente. » Le maire de Bury, Walter Dougherty, souligne l’implication des membres du parlement au secondaire et les invite à poursuivre tout en rappelant que le conseil municipal a besoin de jeune relève. Le maire de Weedon, Richard Tanguay, encourage les participants à persévérer. « C’est une belle expérience que vous vivez. Parfois, vous allez avoir l’impression que c’est ennuyant et pénible, mais plus tard, vous allez apprécier ce que vous avez vécu à l’école. Vous allez voir que c’est une expérience qui est très enrichissante. » M. Tanguay mentionne avoir vécu une expérience similaire en s’impliquant dans divers organismes plus jeunes. « Ça m’a suivi le reste de ma vie. Aujourd’hui, si je suis là, c’est probablement à cause de ces implications-là qui m’ont donné une façon de voir les choses, de m’affirmer et une façon de persévérer. Je vous encourage à travailler ensemble et ne lâchez pas. »
Au cours de la rencontre, les élèves ont eu la chance de participer en équipe avec les élus à un petit quiz, histoire d’échanger sur les tâches et fonctions d’un élu et voir où ils se voyaient dans 15 ans.
Le parlement au secondaire compte 13 ministres, dont la première ministre. De ce nombre, on compte 7 nouveaux élus. Ces parlementaires représentent les élèves du 1er au 5e secondaire. Certains élus ont des titres comme celui de secrétaire général, ministre de l’Environnement et de la Solidarité, du Sport, des Activités culturelles, des Communications ainsi que de la Santé et du Bien-être. Étudiant en 2e secondaire, Louka Labrecque est membre du parlement après avoir été défait à sa première tentative l’année dernière. Loin d’être abattu par cette épreuve, le jeune homme a persévéré et prend sa place au sein du groupe. Le jeune ministre mentionne ne pas être impressionné par les plus vieux et apprécie le bel esprit qui règne dans le groupe d’élèves. Il a l’intention de jouer un rôle actif au sein du parlement.
Malgré son âge, la première ministre est une doyenne au sein du parlement au secondaire puisqu’elle en est à sa troisième année. La motivation qui l’anime est de pouvoir changer des choses. « J’ai des expériences que j’aurais jamais vécues en n’étant pas au parlement. » Pour elle, le poste de premier ministre semble la suite logique des choses. « Je suis comme une Germaine, lance-t-elle en riant, j’aime beaucoup organiser les autres. Quand le poste de premier ministre a ouvert, j’ai tout de suite accepté le poste, je pouvais plus représenter les élèves. » La première ministre entend laisser un rôle à jouer à chaque membre du parlement. « Je suis à la troisième année et c’est la première fois que je vois une gang aussi le fun. On est bien organisé. On est une chaîne et chaque maillon est important. On peut avoir du fun en faisant de belles choses », de conclure la première ministre Émilie Trudel.