Les Hussards sortent l’artillerie lourde

Les Hussards de Sherbrooke tenaient à la fin septembre leur première fin de semaine d’exercices militaires d’une série de trois. Pour l’occasion, trois sites du Haut-Saint-François avaient été sélectionnés pour accueillir en tout une cinquantaine de réservistes venus mettre en application leurs aptitudes.

Les soldats avaient été déployés en sous-groupes d’une quinzaine d’individus sur le chemin Paul à Ascot Corner, près du Parc écoforestier de Johnville et à proximité de l’aéroport de Sherbrooke. Cette activité marquait pour eux la fin de l’entrainement estival et le début de celui annuel sur véhicules blindés.
Une simulation de protection de points vitaux se déroulait sur le chemin de l’Aéroport. À cet endroit, les réservistes devaient protéger un bâtiment des forces ennemies en l’ayant au préalable pris de force et défendu d’éventuelles contre-attaques. Au moment du passage du journal, les soldats se nourrissaient de leur ration et allaient, plus tard, monter leurs installations pour passer la nuit dans leur cache extérieure. On retrouvait sur le sol des douilles de munition qui avaient été tirées à blanc un peu plus tôt. Celles-ci allaient être ramassées en fin de journée pour minimiser les impacts sur l’environnement.

L’armée sans engagement
« De faire ça ici, ça augmente le nombre de personnes qu’on a dans nos exercices. Ça diminue aussi le temps de déplacement. Faire ça en région ici, ça nous permet de maximiser l’entrainement », explique le major Samuel Beaudette. Étant situés à Sherbrooke, les Hussards s’évitent ainsi les kilomètres, plutôt que de se rendre par exemple jusqu’à la base des Forces canadiennes de Valcartier.

Les participants étaient soit des étudiants ou des travailleurs qui s’impliquent dans les Hussards à temps partiel. « Ils viennent au régiment les mardis soirs et une fin de semaine sur deux pour avoir de l’entrainement militaire. C’est vraiment pour venir chercher un challenge de plus », poursuit major Beaudette. « On a tous une job en dehors de l’armée. On amène tous une plus-value au régiment. C’est ça qui est le fun. » Il ajoute qu’un véritable esprit de famille règne entre les réservistes.

Se faire voir en région
Outre le site du chemin de l’Aéroport, on retrouvait un poste de contrôle de la circulation à la croisée des chemins Robinson et North au sud de Sand Hill à Cookshire-Eaton. Un troisième site d’activités se trouvait au crochet du chemin Paul à Ascot Corner. Y était établi un point de contrôle de véhicules qui servait à fouiller les voitures. Finalement, au régiment des Hussards de la rue William au centre-ville de Sherbrooke, on simulait une évacuation de blessés en plus de montrer les nouveaux véhicules blindés tactiques de patrouille (VBTP).

Cet exercice mensuel de septembre était de niveau débutant. Celui venant de se tenir à la fin octobre proposait de la reconnaissance de routes et de zones de niveau aguerri. Finalement, le dernier exercice niveau endurci qui se tiendra la fin de semaine du 23-25 novembre verra des escortes de convoi et de VIP. Le but d’ici la fin de l’année étant d’avoir « deux troupes qui sont à l’aise dans leur métier puis qui sont prêtes à faire de plus gros scénarios », termine major Beaudette.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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