Salon des ainés

Le Salon des ainés de la Table de concertation des personnes ainées du Haut-Saint-François a attiré une centaine de visiteurs au Centre communautaire de Dudswell, jeudi dernier. Vingt-quatre exposants présentaient leurs services visant le mieux-être des gens du bel âge.

L’année 2018 marquait le retour du Salon des ainés de la Table de concertation, après une première édition tenue à Scotstown, à l’automne 2015. Les membres de l’organisme étant des bénévoles, la mise sur pied d’un tel événement requiert alors plus de ressources. « Le travail que ça demande d’organiser ça, puis de trouver les exposants, tu peux pas faire ça tous les ans », concède Suzanne Duranleau, vice-présidente de la Table. « Puis aussi, les gens, comme ça fait un bout de temps qu’ils nous ont pas vus, ils sont intéressés à venir ! »

C’était le cas de Cécile et de Jocelyn Ducharme qui étaient venus au Salon à pied depuis leur résidence située à Dudswell. Ceux-ci avouent s’être déplacés par curiosité et parce qu’ils avancent en âge, a tenu à préciser Mme Ducharme. Ils avaient entendu parler de l’événement par le biais de la FADOQ et du réseau Facebook. Ils n’avaient encore jamais participé à un salon ayant pour thème la vieillesse.
Ce deuxième Salon des ainés a quelque peu modifié sa formule depuis sa première édition. Celle de 2015 présentait des conférences et affichait un prix d’entrée plus élevé. « Cette année, on a décidé de faire ça plus aéré », stipule Suzanne Paradis, trésorière de la Table de concertation. Les visiteurs jouissaient d’une plus grande liberté pour ceux qui souhaitaient s’absenter temporairement et réintégrer la salle plus tard. En n’ayant pas d’activités à heure fixe, les gens allaient ainsi chercher l’information au moment qui leur convenait.

Si, parmi l’offre des kiosques, on retrouvait des services prévisibles comme les arrangements funéraires ou les soins auditifs, certaines formes d’aide sortaient de l’ordinaire. C’est le cas du groupe de soutien des entendeurs de voix offert par Virage Santé mentale. L’organisme est d’ailleurs le seul formé en Estrie du Réseau d’entendeurs de voix québécois afin d’épauler les jeunes et moins jeunes aux prises avec cette présence qui est entendue que par eux. « On aide les personnes à se réapproprier leur vie puis que ce soit pas leur voix qui les dirigent », explique Pauline Beaudry, directrice générale de Virage Santé mentale.

La Table de concertation des personnes ainées du Haut-Saint-François se distingue des autres tables de la région de l’Estrie en ayant plusieurs ainés en tant que membres. Ceux-ci sont des représentants de chacune des 14 municipalités qui composent la MRC. Les autres tables sont généralement composées d’intervenants du milieu et d’employés d’organismes. Celle du Haut-Saint-François est particulièrement active avec une série d’activités qui vont des déjeuners-conférences aux formations et ateliers. Des projections du documentaire québécois L’érotisme et le vieil âge ont même été tenues à Cookshire-Eaton et à Lingwick et ont attiré des dizaines de curieux chaque fois.

« Les personnes âgées, elles sont diminuées physiquement, mais ce qu’elles ont dans leur tête, ce qu’elles ont appris, c’est toujours là », tient à rappeler Suzanne Paradis. Des journées comme celle du Salon des ainés leur permet « de se voir autrement qu’en allant manger puis qu’en étant des petits vieux qui se demandent “T’as mal où ?” Nous à la Table, on s’occupe des ainés. On essaie de leur faire des activités puis même d’aller rejoindre ceux qui peuvent pas se déplacer. »

Article précédentArticle suivant
Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
©2024 Journal Le Haut-Saint-François