Restaurant des Cantons à Weedon – Les propriétaires investissent 400 000 $

Satisfaits de la réponse et de la fidélité de sa clientèle, les propriétaires du Restaurant des Cantons situé sur la 2e Avenue à Weedon, Serge Roy et Johanne Lisée, ont tellement confiance en l’avenir qu’ils n’hésitent pas à investir 400 000 $ dans leur établissement, et ce, seulement deux ans après en avoir fait l’acquisition.

Ce qui devait être un petit projet de couple au départ, notamment pour le propriétaire du restaurant Le Dauphin à Sherbrooke, est en voie de prendre des proportions plus importantes. Les promoteurs ont complètement démoli l’ancien restaurant, conservant qu’une partie de plancher et la terrasse. Avec la nouvelle construction qui s’achève, l’établissement aura pratiquement doublé sa capacité d’accueil, passant de 40 à 80 places, plus une trentaine sur la terrasse. Le sympathique couple a confiance en sa clientèle et l’avenir de la municipalité. « En région ici, il y a quand même un bon bassin de population. Un bassin de 3 000 à Weedon, plus les petits villages autour. C’est un village qui est très touristique toutes les saisons. L’été, c’est les chalets, campings, motos, décapotables qui passent ici. Après ça, il y la chasse à l’automne et l’hiver la motoneige et les quadistes. Il n’y a pas de période pour dire où c’est vraiment plate. La route 112 passe ici et va encore passer ici pour des années. C’est une des raisons, la 112. Weedon, c’est une ville centre un petit peu. Les gens vont partir de Marbleton, de Lingwick pour faire des choses à Weedon. Il y a une belle dynamique ici. On regarde les commerces, il y a de belles entreprises, c’est dynamique », d’exprimer M. Roy sous le regard approbateur de sa conjointe, originaire de Weedon. Mme Lisée connait bien le restaurant pour avoir grandi devant.

M. Roy rappelle que l’acquisition du Restaurant des cantons est un projet de fin de carrière que sa femme et lui voulaient réaliser. Il précise qu’à Weedon « c’est elle la maître d’œuvre. Moi, je joue le second rôle. Quand on a acheté, on s’est dit on va voir ce qu’on fait, est-ce qu’on rénove, agrandi ou reste ça comme ça. Ça pas pris de temps, on s’est rendu compte que ça allait bien. On a pratiquement doublé le chiffre d’affaires la première année. » Pour y arriver, les propriétaires ont élargi les heures d’ouverture à sept jours semaine et aménagé une terrasse extérieure dès la première saison. Après ça, « on s’est dit on donne le coup, ça vaut la peine, il y a l’air d’avoir un bon marché. »

Philosophie
Pour les propriétaires, le restaurant n’est pas qu’une place d’affaires, au contraire, ça doit être un lieu de rendez-vous. « On est dans un village ; il faut avoir du plaisir avec ces gens-là. Ce qu’on veut, c’est que ce soit les employés, nous autres, les clients, on est là pour s’amuser. Il faut que ce soit agréable, convivial. C’est un lieu de rendez-vous. Les gens viennent prendre un café le matin, ça jase et reviennent le soir. Faut qu’ils soient comme chez eux. Pour l’employé, on veut qu’il s’informe de ses clients, savoir comment ça va, son nom. On veut créer un contact humain qu’on ne retrouve pas dans un gros restaurant. On aime que nos clients soient reconnus par nos serveuses. Les gens aiment ça. On veut que les gens se disent, on relaxe, on mange bien, c’est confortable et ça va être beau, on le souhaite, lancent-ils en riant. » Le couple désire que cette ambiance soit également ressentie par les nombreux clients de passage. M. Roy mentionne qu’il est étonnant de voir ce que la route 112 peut apporter comme clientèle. « Durant la dernière année, j’ai compté 14 nationalités différentes. Les clients qui débarquent à Montréal, c’est pas Montréal qu’ils veulent voir, c’est les petits villages, les petites routes. » À titre d’exemple, il mentionne des clients provenant de Toronto, de l’Allemagne, la France, l’Égypte, la Chine, la Belgique et autres.

Projet
Interrogé à savoir si l’arrivée de l’entreprise MYM avait influencé leur prise de décision, M. Roy est catégorique « absolument pas. Quand on a acheté le restaurant, on savait pas que le projet existait. Qu’il soit là ou non, on faisait le projet pareil. » À la question, pourquoi investir 400 000 $ « On veut faire un endroit agréable et tant qu’à faire, on l’a pas fait à moitié. Donc, on a reconstruit de A à Z. On a gardé juste le sous-sol et la moitié de la fondation. Le reste tout est neuf. Je pense que la clientèle de Weedon et des environs mérite bien une place comme ça ici. On veut que les gens soient fiers de venir chez nous. On voulait faire quelque chose de beau », d’exprimer avec fierté M. Roy.

Le nouveau restaurant aura une salle à manger de 80 places permettant de recevoir des groupes. Évidemment, tout le mobilier sera changé. « On veut que ce soit confortable. On va avoir plusieurs banquettes, c’est très recherché. » Par ailleurs, la clientèle qui appréciait prendre leur café ou déjeuner au comptoir en échangeant avec les autres pourra continuer à le faire puisque les propriétaires aménageront un comptoir pouvant accueillir 11 personnes. Parmi les améliorations qui seront apportées, M. Roy admet que cela puisse sembler négligeable pour certains, mais un vestibule sera aménagé afin de permettre aux motoneigistes, entre autres, de déposer leur casque et effets. « Je fais de la motoneige et je sais ce que ça peut représenter », d’exprimer M. Roy. Quant au menu, il semble déjà très apprécié alors les propriétaires n’y feront aucune modification pour l’instant, peut-être plus tard. Mme Lisée souligne l’excellence et la variété du menu. « Une personne peut manger un filet de saumon et l’autre en face une poutine », précise-t-elle. Toutefois, une nouveauté s’ajoutera puisque les propriétaires songent à instaurer un service de livraison à court terme.

Phase II
Les propriétaires sont tout feu tout flamme puisqu’ils songent déjà à une phase II. Elle consiste à faire la construction d’une auberge de six à 12 chambres. Le bâtiment sera annexé au restaurant. Ils songent à offrir un lieu d’accueil pour les travailleurs temporaires qui viendront à Weedon ou notamment les quadistes et motoneigistes. « Ils pourront prendre leur douche et traverser au restaurant, en pied de bas » de lancer en riant M. Roy. Le projet, si tout va bien, pourrait s’amorcer à l’automne 2019.

Le couple nourrit de beaux projets à Weedon. Leur objectif est d’être utiles à la collectivité en offrant de nouveaux services de qualité ainsi qu’un endroit accueillant et chaleureux.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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