Même s’ils ont trouvé une résidence à Sherbrooke pour les accueillir, Denis Bastonnais et sa conjointe France Loiselle quitteront la Résidence Sawyerville, ce mardi, l’âme en peine.
Profondément bouleversés à l’annonce de la fermeture de la résidence, ils semblaient se remettre lentement de leurs émotions. « Ça va un ti peu mieux, on a une résidence », d’exprimer M. Bastonnais. « On a été visiter l’endroit, avec une de mes sœurs, c’est très beau, on va être bien », de préciser le couple tout en admettant que ça ne remplace pas l’endroit qu’ils quittent. « Ça fait cinq ans qu’on est ici, on est bien installé toute. On connaît tout le monde. » M. Bastonnais mentionne que la travailleuse sociale leur avait proposé deux endroits à Sherbrooke. Malgré le fait que les choses semblent se placer, le couple ne cache pas leurs craintes. « Je suis inquiet et moi nerveuse du déménagement, expriment-ils. » Coincés à travers leurs boîtes, ils mentionnaient que le déménagement était pour ce mardi. Ces derniers manifestent une rancœur envers les représentants du CIUSSS de l’Estrie – CHUS. « Les deux grandes femmes, si elles s’étaient mêlées de leurs affaires, on serait encore ici, c’est eux autres qui sont venus voir Alain. Je leur en veux pas mal, moi c’est pareil », de renforcer Mme Loiselle aux propos de son conjoint. Préférant garder l’anonymat, les deux sœurs de M. Bastonnais étaient sur place, samedi matin, à faire des boîtes. « C’est pas évident pour nous autres et pour eux. Y a pas personne qui mérite ça. J’ai dit merci mon Dieu, nous, on a notre chez nous », d’exprimer une des sœurs, la voix étouffée par les sanglots.
Un autre résident, Richard Gosselin, ne savait pas encore samedi matin où il serait relocalisé. « Je vais aller visiter un endroit lundi matin. Ça m’inquiète d’être dompé quelque part, pas savoir où je vais aller. Ici, j’étais habitué, j’étais bien. » M. Gosselin était à la Résidence Sawyerville depuis trois mois. Il subira donc un deuxième déménagement au cours de cette courte période et souhaitait être relocalisé à Sherbrooke.
Souper d’adieu
Le gestionnaire et copropriétaire de la Résidence Sawyerville, Alain Parenteau et sa conjointe organisaient un genre de souper d’adieu samedi soir. Le couple comptait réunir dans la grande salle les résidents à trinquer, s’ils le désirent, avec les membres de leur famille. « On va trinquer tout le monde ensemble. On a invité notre famille, les enfants et petits-enfants. On veut faire quelque chose de spécial », d’exprimer le couple. Au fait de la petite soirée, M. Bastonnais et sa conjointe disaient avoir hâte au souper. « Ça fait longtemps qu’on les a pas vus. C’est un peu comme notre famille. »