Bien que les litiges juridiques opposant Valoris et Sherbrooke OEM ne soient pas réglés, les parties ont convenu d’entreprendre une médiation qui permettrait, entre-temps, de relancer le centre de valorisation par la mise en fonction des deux lignes arrêtées il y a plus d’un an.
Sans doute un signe de bonne foi, La Tribune rapportait que Valoris aurait accepté de verser les 2,3 M$ qu’elle retenait sur son contrat de 15 M$ avec Sherbrooke OEM. Sans confirmer le montant, le président de Valoris et préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert Roy, laisse entendre que l’organisme avait des versements à faire et qu’ils ont été effectués. Quant à la suite des choses, « on s’est entendu sur une entente de principe, mais reste qu’on est encore en médiation. Il reste des détails à déterminer, mais ça va de mieux en mieux. Ça regarde bien; on veut essayer de repartir les lignes pour faire des tests en 2019 », d’exprimer M. Roy.
Rappelons que la régie intermunicipale, détenue à parts égales par la MRC du Haut-Saint-François et la Ville de Sherbrooke et l’entreprise qui a installé les équipements de tri mécanisé, sont aux prises avec des poursuites croisées. Valoris fait des réclamations de 42,3 M$ alors que Sherbrooke OEM a lancé des poursuites pour 8 M$. « La médiation n’empêche pas les deux parties de travailler ensemble. On a mis de l’eau dans notre vin chacun des deux parties. » Le président montre un optimisme prudent quant à la reprise des opérations sur les deux lignes de tri. « Ça regarde bien. On veut essayer de repartir les lignes pour faire des tests au début de 2019. On veut être fonctionnel parce que le but de Valoris c’est la valorisation des matières et non l’enfouissement. » Le président de Valoris admet que la fermeture des deux lignes a contribué à augmenter le volume d’enfouissement. Le résidentiel prenait la direction de l’enfouissement alors qu’une portion des CRD soit 30 % à 40 %, estime M. Roy, en admettant ne pas avoir les chiffres officiels, auraient pris la même direction.
D’autre part, Valoris devrait augmenter sa capacité annuelle moyenne d’enfouissement pour la faire passer de 74 361 tonnes à 99 500 tonnes, et ce pour les 30 prochaines années. « Ça, c’est la demande qu’on va faire pour la cellule pour l’agrandissement du LET. Faut comprendre que c’est un maximum. Ça veut pas dire parce qu’on demande 99 500 tonnes qu’on va enfouir 99 500 tonnes. Notre but est de tout le temps valoriser. » L’objectif, d’exprimer M. Roy, est de recycler 50 % de la matière reçue. Il précise que la démarche se veut une mesure de sécurité. « Si ma ligne brise et que je n’ai pas cette capacité, je fais quoi ? », lance-t-il. Enfin, quant à la reprise de production des deux lignes arrêtées, il y a plus d’un an, M. Roy se montre prudent. « Je veux pas créer d’espoir. Les intervenants vont nous le dire quand ça sera prêt. »