Quand cinq femmes embellissent la maison John-Henry-Pope

La Galerie d’art Cookshire-Eaton dévoilait sa première exposition de l’année Ici, on étire le temps en compagnie des cinq artistes représentées. Une vingtaine de personnes ont pu admirer leurs œuvres réparties sur les deux étages de la Maison de la culture John-Henry-Pope lors du vernissage.

Les deux commissaires et artistes locaux, Robert Péloquin et Grégoire Ferland, se sont impliqués dans la préparation et le montage de cette exposition toute féminine. « Ils ont convié cinq plasticiennes qui ont en commun d’avoir choisi les Cantons-de-l’Est comme espace-temps pour y laisser émerger leurs créations », résumait Sylvain Dodier, l’animateur de l’événement.

Mélange des genres
En effet, les cinq femmes habitent toutes aujourd’hui la région de l’Estrie, bien que certaines soient originaires de l’extérieur. C’est le cas de Yong Sook Kim-Lambert qui est née en Corée du Sud dans une famille de dix enfants. On retrouve 17 de ses œuvres en parcourant Ici, on étire le temps.
Mme Kim-Lambert avait déjà exposé certaines de ses œuvres à la galerie en 2016. À ce moment, les autres artistes en vedette étaient Robert Péloquin et Luc Pallegoix de l’Atelier Auckland à Saint-Isidore-de-Clifton. Après s’être établie à Magog en 2017, l’artiste souhaite désormais être plus active et productive dans la vie artistique de la région. Dans ses toiles, elle dit tenter de jumeler deux traditions ensemble : les couleurs et compositions occidentales et l’émotivité orientale.

Du plastique dans le poisson
Outre le travail de Mme Kim-Lambert, il est possible d’admirer les œuvres de Céline Gendron, Françoise Euzénat, Marie-Claire Plante et Ida Rivard. Cette dernière a grandement impressionné la visiteuse Chantal Beaudoin. Étant sensible à l’art avec deux de ses filles qui peignent, Mme Beaudoin dit aimer la création au sens large.
Les toiles d’Ida Rivard intègrent des rebuts divers pour « donner une rédemption aux objets obsolètes ». C’est ainsi que des fragments de circuits électriques s’unissent pour former des êtres aquatiques sur certaines de ses pièces présentées à la Galerie. Chantal Beaudoin, qui a à cœur la valorisation et la récupération, a été rejointe par l’artiste qui s’intéresse à l’obsolescence programmée. « C’est vraiment beau. Je trouve ça le fun que, à Cookshire, il y ait des choses comme ça », se réjouit Mme Beaudoin.

Article précédentArticle suivant
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
©2024 Journal Le Haut-Saint-François